Le ministre Bogola Haba alerte : ‘’Si 80% des populations sont en prison ou au chômage, notre économie ne peut pas démarrer’’
Constant une forte incarcération de mineurs et de jeunes dans les prisons guinéennes, le ministre de la jeunesse se rapproche de son homologue de la justice et des droits de l’homme pour faire face à cette situation. Prenant les choses en main, en présence des partenaires du système des Nations Unies, des cadres et experts des deux départements ont débuté ce mercredi des travaux dans l’enceinte du département de la justice.
‘’Nous sommes venus pour faire un plaidoyer pour les jeunes qui ne sont pas libres. Parce que notre souhait le plus ardent, c’est que ces jeunes soient mis à la disposition du ministère de la jeunesse pour que nous puissions leur donner des solutions. Avec les jeunes qui sont libres, nous avons développé plusieurs programmes pour eux dans les domaines du volontariat, de l’insertion sociale, du développement, des sports mais aussi de l’éducation. Ceux qui ne sont pas libres, nous ne les avons pas en main. Nous sommes donc venus plaider au niveau du ministre de la justice et des droits de l’homme pour voir ce qui peut être fait en termes d’apaisement, de procédure et de prévention’’, indique le ministre de la jeunesse et des sports.
Pour Bogola Haba, ‘’ce sont des bras valides de notre nation. Et s’ils sont privés de liberté, c’est la nation qui perd’’.
Le patron du département de la jeunesse qu’une politique d’insertion est mise en place par les autorités de la transition. ‘’L’Etat a développé beaucoup de solutions, nos partenaires de développement aussi. Aujourd’hui, nous avons l’Agence nationale de volontariat qui encadre tous ceux qui veulent faire du volontariat. Nous avons l’Agence de gestion de travaux d’intérêt publics pour ceux qui veulent apprendre rapidement de métiers. Et il y a le Fonds d’aide au sport et le Fonds national pour l’insertion des jeunes, mais aussi des activités que nous allons développer de manière transversale avec les autres ministères en lien avec cette couche active qui représente 80% de la population’’.
Le ministre Haba estime ‘’si 80% des populations sont en prison ou au chômage, notre économie ne peut pas démarrer. Et la problématique de la Guinée, c’est cela. Ce ne sont pas les 20% qui sont des personnes âgées ou des enfants mineurs qui peuvent démarrer une économie. C’est cette couche qui doit travailler. Il y a de possibilités. Le ministre de la justice s’est mis à notre service et nous pensons qu’il y a de l’espoir’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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