Lors d’une visite dans des foyers de jeunesse, des terrains de sport et des sites relevant de son département à Nzérékoré, dans le cadre de l’immersion gouvernementale, le ministre de la Jeunesse et des Sports a dressé un constat peu reluisant.

‘’C’est un constat très amer. Non seulement nous n’avons pas de domaines réservés pour les infrastructures socio-éducatives, mais aussi pour les infrastructures sportives. Le peu d’installations existantes sont exiguës, et certaines sont occupées par des populations. Actuellement, le seul stade régional, le stade du 3 Avril, est très ancien, non fonctionnel et sous contrôle. Pourtant, au moins 22 équipes y jouaient, avec plus de 17 matchs organisés. Aujourd’hui, la jeunesse n’a pas d’infrastructures’’, déplore le ministre de la Jeunesse et des Sports.

Il assure que ‘’nous sommes en train de chercher une solution alternative et rapide. Nous sommes ici sur le terrain des réfugiés. Vous avez constaté qu’il est petit, mais nous allons rapidement établir un plan d’aménagement’’.

Dans cette même dynamique, poursuit Bogola Haba, ‘’nous avons visité d’anciens foyers de jeunes situés autrefois dans des villages. Aujourd’hui, avec l’expansion urbaine, ces zones sont devenues partie intégrante de la ville. Nous devons donc rapidement les mettre à jour et sensibiliser les chefs de secteur, les chefs de quartier, les responsables de la jeunesse, ainsi que le ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, pour qu’ils prennent désormais en compte les infrastructures socio-éducatives. Chaque nouveau quartier doit prévoir un espace de loisirs, un terrain sportif et une maison des jeunes. Ne serait-ce que cela, et c’est une recommandation essentielle à inscrire dans cette immersion’’.

Il note que ‘’les villes grandissent très vite, et les populations ne planifient pas en conséquence. Si nous ne faisons rien, la situation deviendra encore plus compliquée. Nous voyons déjà des jeunes transformer une école en terrain de football, avec plus de six équipes. C’est un problème sérieux’’.

Toutefois, il souligne que ‘’nous sommes en période de refondation. Le président de la République en a fait une priorité. Même à Conakry, le ministère faisait face à ce même problème. C’est pour cela que nous sommes sur le terrain. Notre combat, c’est de tout faire, pendant cette refondation, pour récupérer les zones appartenant à la jeunesse’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info