Ce jeudi 23 mai, au cours d’une visite à la commune de Mafoto, le ministre de la jeunesse et de sports s’est insurgé contre le manque d’infrastructures en faveur de la couche juvénile jeunes. En visitant le chantier de la maison de jeunes dans l’enceinte de la commune, vieux de plus de 10 ans, Bogola Haba a déploré que le fait que Matoto n’ait une seule maison des jeunes et quasiment aucun terrain de proximité.

‘’On ne peut pas imaginer que l’ancienne commune de Matoto qui regroupe aujourd’hui 3 communes à savoir Gbessia, Matoto, Tombolia, nous n’avons qu’une seule maison de jeunes qui est fonctionnelle et qui se trouve du côté de Dabondi 1. Quand j’ai demandé, on a fait évidemment les statistiques. Il se trouve que nous avons des domaines, des chantiers. Ici, depuis 2012, ce chantier a commencé et nous sommes en 2024, ça fait 12 ans. Ce qui veut dire que la jeunesse n’a jamais été une priorité. On le dit dans la bouche, mais dans les faits. On ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire. Pour ce genre de chantiers, je ne crois que ce sont des milliards GNF qui manquent à l’Etat’’, estime le ministre de la jeunesse et des sports.

C’est pourquoi, poursuit Bogola Haba, ‘’nous demandons à chacun de faire de cela une priorité. Si nous voulons occuper sainement la jeunesse, il faut qu’on prenne les choses en main et qu’on mette la jeunesse évidement au travail. Si vous ne mettez pas les jeunes au travail, il faut trouver l’occasion de les envoyer à l’école. Si vous ne les envoyez pas à l’école, trouvez l’occasion de les occuper par le sport, les loisirs ou l’apprentissage. Et cela passe par des maisons de jeunes, de stades de proximité’’.

‘’Dans la commune de Matoto, nous n’avons pas de stade de proximité.  Ce que nous demandons aux autorités, c’est qu’en collaboration avec le gouvernorat, c’est de récupérer d’abord les domaines appartenant à la jeunesse pour réaliser des projets. Les projets qui ont commencé, il faut voir comment en faire une priorité. Et les maisons des jeunes qui sont déjà construites, comment les animer’’, dit-il.

Il se dit convaincu que ‘’si la jeunesse est pleinement occupée, avant 25 ans, nous aurons une occupation saine. Et ceux qui ont plus de 25 ans, il faut trouver comment les amener au travail. C’est ce que nous avons commencé avec l’AGETIPE. Avec cela, nous pensons que nous allons avoir une occupation saine de la jeunesse et les jeunes ne vont pas se mettre à la merci des fléaux que nous avons dans notre pays’’.

Pour lui, ‘’en faisant la cartographie, on saura ce que nous avons par commune ? Nous avons commencé à discuter en fonction des moyens qui sont disponibles. Nous allons discuter avec la fondation Orange par rapport à la maison des jeunes de Kaloum. Aussi, nous avons discuté avec des sociétés comme Rio Tinto. Ils se sont engagés de travailler avec nous pour des maisons de jeunes en Guinée Forestière (…)’’.

‘’Nous avons demandé une rallonge budgétaire au CNT pour que la loi des finances rectificatives puisse tenir compte, ne serait-ce les bâtiments en chantier. Nous avons aussi commencé des réunions avec les entreprises contractantes qui avaient, pour la plupart, de difficultés de paiement. C’est-à-dire, on a commencé le travail, il y a eu une avance sur le démarrage et le reste, rien n’est payé ou bien c’est l’entreprise qui a carrément préfinancé le démarrage du projets. Des questions comme ça existent. Il y a aussi des entreprises indélicates qui ont perçu plus que ce qui était prévu, mais qui n’ont pas fait le travail. Toutefois, la grande partie est liée à la question du paiement’’, déplore le patron du département de la jeunesse et des sports.

Pourtant, ajoute M. Haba, ‘’c’est une obligation, c’est le b.a.-ba. Parce que sans ces maisons de jeunes et stades de proximité, vous ne pouvez déployer aucune politique en faveur de la jeunesse’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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