Dès son arrivée à la tête du département de la jeunesse et des sports, Kéamou Bogola Haba dit avoir constaté un chômage inouï des jeunes en Guinée. Pour lui, cette situation impacte fortement la relance de l’économie guinéenne.

Sur la Radio parlementaire, le patron du département de la jeunesse et des sports assure que la Guinée est à l’image de sa jeunesse qui constitue 90% de la population. Extraits…

‘’L’ensemble de nos populations qui se considèrent jeunes sont aujourd’hui à plus de 90%, si on prend au-delà de 45 ans. Si nous avons une masse comme ça de population, cela impacte tout le reste de tout ce que ce nous devons faire en termes de politiques publiques.

Si la jeunesse est paresseuse, le pays sera paresseux. Pour faire une relance économique, ce sont eux qui constituent les bras valides. Et si les jeunes ne travaillent, c’est difficile de mener une politique ici. Si elle est violente, le pays sera violent. Si elle est éduquée, le pays sera éduqué.

Nous avons aussi constaté que cette couche de la population est globalement au chômage. Les statistiques que nous avons, montrent que ce sont les jeunes qui sont affectés par le chômage. Évidement, le pouvoir d’achat est très faible parce que cette couche de la population n’a pas de revenus. Et s’ils n’ont pas de revenus, vous faites un petit restaurant, vous n’avez pas de clients. Le pouvoir du pays est très faible parce que le pouvoir d’achat de la jeunesse est très faible. Ce qui veut dire que c’est très difficile de relancer l’économie guinéenne si la jeunesse ne travaille pas.

Donc, nous avons commencé à travailler sur cette problématique pour voir la priorité qu’il faut donner. Et la priorité numéro 1 devient comment mettre la couche juvénile au travail.

Aussi, nous avons constaté que cette couche est politisée. Aujourd’hui, les questions économiques ne les intéressent pas trop. Et quand vous les sondez, 90% de leurs problèmes, c’est comment intégrer la fonction publique. Ils sont prêts à tout pour être fonctionnaires de l’Etat. D’autres sont prêts à rentrer dans l’armée. Moins sont intéressés à travailler dans le privé.

De l’autre côté, nous avons fait le constat sur les occupations. Beaucoup sont occupés par des activités précaires, les mototaxis et autres. Mais aussi avec une affluence très forte sur les réseaux sociaux qui les occupent principalement qui font d’ailleurs la compétition avec les activités physiques. Et ils ne sont pas dans les réseaux sociaux de manière productive. Ils n’utilisent pas les réseaux sociales pour faire du e-commerce par exemple. Ils le font pour des débats d’ordre politique, sociétal.

Finalement, nous avons résumé tout cela en un seul programme. Et le ministère a travaillé pendant deux mois pour un programme appelé Occupation saine de la jeunesse’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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