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Le ministre Bogola préoccupé par la situation des jeunes en prison : ‘’Si les bras valides ne sont pas libres, c’est la nation qui perd’’

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Le ministre de la jeunesse et des sports a salué le sens d’humilité de son homologue de la justice et des droits de l’homme suite à son initiative en faveur des jeunes détenus dans les maisons carcérales du pays. Bogola Haba se dit plus que jamais convaincu que l’emprisonnement massif des jeunes contribue au retard de la Guinée.

‘’Le président de la République et le Premier ministre sont préoccupés par la question de la jeunesse et des enfants. Pendant que nous avons une partie de la jeunesse libre confrontée aux problèmes de l’emploi et d’éducation, une autre partie n’est pas libre. Donc, on ne peut pas développer un programme pour quelqu’un qui n’est pas libre. Et la jeunesse est censée être soit à l’école, soit dans un processus d’apprentissage ou au travail. Si déjà elle n’est pas libre, il est très difficile de constituer ces cas’’, indique le ministre de la jeunesse et de sports.

Kéamou Bogola Haba déclare avoir eu vent d’un ‘’jeune Boké qu’on a trouvé en prison, qui a été libéré par le général Mamadi Doumbouya après la prise du pouvoir. Il est arrivé en prison à l’âge de 9 ans. Il a été libéré à 27 ans le 7 septembre 2021 par le CNRD. Imaginez cet enfant, on n’a pas retrouvé ses dossiers, il n’y en avait même pas. Il n’a jamais a été présenté à un juge durant tout son séjour et il avait peur de sortir en prison. Parce qu’il ne savait pas ce qui allait se passer dehors. Il ne connaissait même pas ses parents (…). Il n’avait pas été jugé pour savoir s’il était fautif ou non. C’est un exemple de cas que nous avons en face’’.

De l’avis du ministre Bogola Haba, le désengorgement des prisons passe par la libération des jeunes. ‘’Nous pensons que la population carcérale est à 80% jeune. Si nous résolvons cette problématique, je pense que nous pouvons un peu libérer les prisons. On sait que nous n’avons pas suffisamment d’espace. Et comme nous n’avons pas suffisamment d’espace, les espaces prévus avant pour l’apprentissage et autres sont devenus des cales, des dortoirs de prisonniers’’, souligne-t-il.

‘’Qu’est-ce qu’il faut faire pour ceux qui y sont en termes d’apprentissage ? Pour ceux qui ne sont pas jugés, comment trouver des solutions pour la procédure de telle sorte que nous puissions accélérer les procédures pour permettre à ceux qui ne sont pas fautifs d’être libres d’aller à l’école ou à un processus d’apprentissage ? Pour ceux qui sont condamnés et qui ont déjà purgé une partie de leur peine et qui ont montré un comportement civique responsable, comment peut-on les mettre à notre disposition pour qu’avec nos agences, nous puissions aménager leur peine ?’’, s’interroge-t-il.

Également, ajoute M. Haba, ‘’pour ceux qui sont condamnés, nous pensons que la grâce peut être la solution. Nous pouvons avoir la solution et plaider auprès du président de la République pour une grâce encadrée. La problématique n’est pas exhaustive, mais nous pensons qu’avec M. le Premier ministre, une solution sera rapidement trouvée’’. Car, selon le patron du département de la jeunesse, ‘’ce sont des bras valides de notre nation. Et s’ils sont privés de liberté, c’est la nation qui perd’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

00224 622 98 97 11/boussouriou.bah@visionguinee.info

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