Plus de deux mois après le drame au stade 3 Avril de Nzérékoré, le ministre de la jeunesse et des sports a expliqué ce jeudi 6 février face aux responsables des jeunes de la localité pourquoi il était contre la tenue du tournoi.

Dans le cadre de l’immersion gouvernementale, il a appelé les jeunes de la Guinée Forestière de s’unir autour du développement pour exiger la mise en place des infrastructures idoines. Extraits…

‘’Quand j’ai été nommé, j’ai dit que je ne viendrais pas à Nzérékoré, tant que le problème de stade n’était pas résolu. C’est pourquoi je ne venais pas.

Quand j’ai été nommé, j’avais dit à qui veut l’entendre que ne viendrai pas, je ne vais mettre mon pied si je n’ai pas la solution pour la question du 3 Avril. Je l’ai dit parce que je n’ai rien à inaugurer là-bas. Je n’ai pas de pose de première pierre.  Il faut que j’ai des solutions. Quand je viens, je vous dis voilà les solutions que j’ai. C’est pour ça que je ne venais pas.

Et la pose de la première au stade du 3 Avril était prévue en décembre. C’est la FIFA qui a financé 100% C’est pour ça que je me suis opposé à l’organisation de ce tournoi-là ici. Je me suis opposé. J’ai dit que Nzérékoré n’est pas prêt pour recevoir Labé, Kankan, Kindia. Parce que nous n’avons pas de structure, donc pas de moyens pour recevoir une telle compétition. Si vous voyez, tout ce qui était dans la commission d’organisation, ma photo, on l’enlevait partout jusqu’à la violence sur ma personne, c’est ça. J’étais opposé et je l’ai dit publiquement. J’ai dit que tout ce qui doit s’organiser, ça se fait sous l’autorité du gouverneur et du préfet.

Si vous voulez organiser quelque chose, allez-y voir, eux-mêmes, ils vont prendre les dispositions. Parce que ça a été fait à Kankan et c’était un succès total. Parce que c’est le gouverneur, le préfet, la délégation spéciale et la jeunesse. Ceux qui sont venus se sont mis à leur disposition pour le faire. C’était un succès. On l’a fait à Labé, ça a réussi. Nous l’avons fait à Boké, ça a réussi. On l’a fait à Kindia, ça a réussi. Forécariah, Mamou. J’ai quitté Mamou pour venir ici.

Tout ça, c’était du succès. Le succès, c’était quoi ? Ce que c’est l’autorité qui organise, avec le directeur préfectoral, le directeur régional, les districts. Et les autres viennent vous aider. Nous, nous venons en tant qu’invités. Partout, je viens en tant qu’invité dans toutes les régions. Ce que j’ai fait, c’est venir donner les cadeaux, parce que c’est au nom du président. Je participe à l’ouverture et à la clôture pour remettre les équipements sportifs aux associations (…)

Responsabilité des jeunes…

Prenez vos responsabilités locales, comme vous êtes en train de le faire maintenant. Que les noms de crise sortent, ça ne vient plus. Occupez-vous du développement. A cause de cette situation, on n’a pas fait la pose de la première pierre du stade en décembre. À cause de ça, la FIFA a rejeté le temps qu’ils devraient faire pour poser.

Finalement, on est tombés d’accord le samedi, ils vont faire la pose de la première pierre, mais à Mamou, pas ici. Alors, c’est ici, ça devait être fait.

Au moment où le gouvernement est là, ils devraient venir nous trouver ici pour qu’on le fasse. Mais le stade est sous-scellé. Donc, le premier plaidoyer que je vous demande, vous, des jeunes des Nzérékoré, c’est d’abord qu’on puisse tomber d’accord avec les autorités, qu’on enlève le scellé pour dire ce qui s’est passé ici, comment ça s’est passé.

Parce qu’aujourd’hui, on a mis sur le scellé parce que nos frères sont morts. Et aujourd’hui, on cherche à savoir la responsabilité dans toute cette affaire.

S’unir autour du développement…

Le premier plaidoyer, c’est de demander à la justice, aux autorités qu’on enlève d’abord l’interdiction sur le stade pour que les travaux commencent. Parce que les travaux ont commencé à Mamou et à Faranah. Et nous serons les derniers. Mais si c’est levé, nous allons insister pour que l’entreprise vienne commencer les travaux.

Donc, la balle est dans notre cas. À cause des événements, on ne peut pas, il faut lever l’interdiction. Donc, vous comprenez combien de fois, si les autres sont unis, ils font la paix, ils s’occupent de l’essentiel, leur problème est résolu.

La question de Zogota. C’est nous encore à cause des violences, finalement, le projet-là est parti longtemps, n’est-ce pas ?

Si nous ne faisons pas encore attention de nous unir, si aujourd’hui, des gens commencent à mourir dans les activités ici, Simandou aussi va faire comment ? On va pleurer au nom de qui ? C’est pour vous dire combien de fois le dénominateur commun de notre région doit s’occuper de ce qui nous unit, de laisser nos divisions là et que personne ne nous manipule.  Qui est plus proche du président Dadis parmi nous aussi ? Je suis le plus proche, n’est-ce pas ? Vous connaissez ma maison (…).

Le président Dadis aime tellement cette ville, il aime tellement le président, il n’y a aucun problème. Dadis n’a rien à faire dans cette situation qui s’est passée ici. Que personne ne ment sur ça. Les problèmes sont en train d’être résolus. Ça n’a rien à voir, les gens veulent nous manipuler. Que notre manipulation ne conduise pas à l’arrêt de Simandou. Et cette responsabilité, c’est vous qui allez la prendre pour dire : vos problèmes d’hier, là, pardon, nous jeunes, on n’en veut plus, on est trop occupés pour de problème de développement. On est trop occupés.

(…). Au-delà du stade régional du 3 Avril, il faut que nous ayons d’autres stades sous-préfectoraux.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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