En mettant en place le Prytanée militaire, le président du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a franchi un grand pas pour le changement dans notre pays. C’est du moins l’avis du ministre de la défense nationale le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara, plus connu sous le nom de Idi Amin.

‘’Personne ne pense aux intérêts de la Guinée. Je crois que si on avait fait en 10 ans seulement ce qui est fait au bout de 2 ans par le CNRD, quand on est guinéens, on a l’amour de ce pays, on a un minimum de moralité pour dire ce qu’on voit sous les yeux, je crois que la Guinée aurait pu avancer’’, indique le ministre de la défense nationale.

Pour rectifier le tir et rattraper le retard accusé dans le développement de la Guinée, le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara estime que ‘’le processus est long. Ce n’est ni à l’échelle de notre vie, ni à celle du temps de la transition, c’est pour des siècles. Pour construire un guinéen de type nouveau, comme le souhaite le président de la transition, on peut changer des routes, des bâtiments, mais changer la mentalité prend du temps. C’est pourquoi, il [le colonel Doumbouya] a décidé de créer le Prytanée militaire’’.

A l’entendre, ‘’il s’agit de regrouper les enfants brillants que Dieu a dotés à notre pays. Ces enfants ont eu un bon encadrement à la maison jusqu’à la fin de l’école primaire. Ils arrivent de tous les horizons de la Guinée et vont vivre ensemble de la 7^ème année en terminales. Donc, pendant 7ans, ils ne connaissent pas problèmes de régions, d’ethnies et parlent les mêmes langues dans les écoles, dorment ensemble, étudient et passent des vacances ensemble’’.

‘’Même un seul homme peut sauver la patrie. La conviction peut sauver la patrie. Le Prytanée militaire, c’est pour sauver ces gens. Il n’est pas obligatoirement dit que quand mon enfant est au Prytanée, il devient forcement militaire, non (…). L’enfant suit une double formation à la fois : l’enseignement général et l’éducation militaire jusqu’en terminales’’, souligne-t-il à l’occasion de l’an 2 du CNRD.

Une fois en terminales, poursuit-il ‘’il est déjà majeur, il peut réfléchir. S’il dit qu’il ne veut pas faire l’armée, en ce moment, l’Etat l’oriente dans les bourses d’excellence, les universités. Celui qui veut faire l’armée, il a le bac militaire et le bac civil. Donc, une double formation. Celui qui veut faire l’armée, il va dans une université civile et fait 3 ans de licence. Au bout des 3 ans, il peut faire le concours pour accéder à une académie militaire’’.

‘’Des officiers vont être formés avec un niveau, un caractère, de l’amour pour la Guinée. Avec leurs camarades civils, on va se retrouver dans 10 ans à 20 an. Ainsi, le directeur d’une école ou recteur de l’université Gamal Abdel Nasser, le directeur des impôts ou directeur général des douanes ou le ministre de l’éducation nationale et le chef d’état-major des armées ont tous fait la même promotion de Prytanée militaire. Là, nous aurons des hommes qui ne parleront pas de considérations irrationnelles quand il s’agit de la République de Guinée’’, espère-t-il.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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