La question de la présence d’une base militaire française sur le territoire guinéen continue d’alimenter les débats en Guinée. Pour le ministre de la défense nationale, le pays de Sékou Touré et du général Lansana Conté ne peut pas accueillir une base militaire étrangère.

‘’Je ne suis pas au courant des problèmes de bases militaires étrangères, dans la sous-région, parce que je ne m’occupe pas de la sous-région. Je ne parle que de la République de Guinée. Vous imaginez le pays de Sékou Touré, du général Lansana Conte, accueillir une base militaire étrangère ?’’, se demande le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara.

Avant de dire : ‘’Même au moment de la guerre froide, la Guinée n’a jamais accueilli une base étrangère. Il n’y a pas un centimètre du territoire guinéen pour accueillir une base militaire. Mais les gens l’affirment parfois par ignorance. Regardez les textes, les différentes constitutions de la République du Guinée. Pour qu’un État puisse céder une partie de son territoire à une puissance étrangère, il faut que les habitants de cette partie du territoire votent par référendum cet accord. L’affaire de base militaire n’est pas une affaire militaire, c’est une affaire politico-diplomatique. Donc il n’en est pas question. Ça n’a jamais existé’’.

Et, poursuit le ministre de la défense, ‘’je prie le Bon Dieu pour que même pour nos arrières petits-enfants, que ça n’existe jamais, parce que ça ne ressemble pas à l’histoire de la République (…°. Ça ne serait pas du tout mauvais, mais à condition qu’on en ait besoin. Est-ce qu’on en a besoin ? Non ! La Guinée n’en a pas besoin. Le guinéen est naturellement guerrier. Notre présence suffit à elle seule’’.

A l’entendre, ‘’la Guinée est le seul pays en Afrique à intervenir dans quinze pays pour rétablir leur souveraineté nationale, comme le Bénin, ou leur indépendance nationale comme l’Afrique du Sud, le Mozambique, la Guinée-Bissau, l’Angola ou pour restaurer même leurs chefs d’État, comme la Sierra Leone, le Libéria’’.

Et de souligner : ‘’Nous avons besoin des partenaires techniques. Nous ne pouvons pas tout faire nous-mêmes. Nous avons formé des armées entières d’autres pays. Tous les grands leaders de l’ANC ont tous été formés à Kindia. Moi j’ai été formé avec les derniers combattants de l’ANC en 1990. Donc, nous n’avons pas besoin de base, ils n’ont pas besoin d’établir des bases chez nous, mais on a besoin de partenariat’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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