Le ministre de la défense veut la finalisation de l’hôpital militaire : ‘’Actuellement, l’évacuation sanitaire coûte entre 12 à 14 milliards GNF par an’’
Devant les conseillers nationaux, le ministre de la Défense nationale a demandé le financement pour un hôpital militaire digne de nom en Guinée. Il assure que l’évacuation sanitaire coûte entre 12 et 14 milliards GNF par an.
‘’La portée de ce projet d’hôpital militaire, ce n’est pas seulement pour soigner les militaires. Parce que l’hôpital actuel a une occupation de 75% de civils, y compris les évacuations. Il y a des citoyens, des indigents, quand ils arrivent à l’hôpital militaire, victimes d’accidents de la circulation routière ou venant de l’intérieur du pays, notre devoir, c’est de nous occuper d’eux, jusqu’à l’évacuation sanitaire. Actuellement, l’évacuation sanitaire coûte entre 12 et 14 milliards GNF par an’’, déplore le ministre de la Défense nationale.
Avant d’ajouter que cette dépense n’est pas exclusivement réservée à l’armée. ‘’C’est pour toute la population guinéenne. Ça veut dire que nous dépensons plus que le prix de cet hôpital en Guinée par évacuation, étatique et privée. Et ils [les malades] vont où ? Dans les hôpitaux militaires. S’ils vont à Dakar, c’est à l’hôpital militaire. Et celui qui a construit l’hôpital militaire de Dakar, c’est celui qui va construire encore notre hôpital militaire’’.
Et le général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara de préciser que l’hôpital militaire sera composé de 310 lits, dont 10 lits d’urgence.
Aussi, souligne-t-il, en ce qui concerne la formation, ‘’pendant une année, il y aura des experts, des médecins étrangers qui vont venir pour apprendre aux médecins militaires guinéens comment fonctionnent les appareils et les équipements. Pendant ce temps-là, il faut former d’autres médecins. Il nous faut 661 médecins, infirmiers, sages-femmes et anesthésistes pour faire fonctionner cet hôpital. Or, nous n’avons pas encore 661 médecins et infirmiers’’.
Maintenant, annonce-t-il, ‘’nous sommes en train de les recruter. La première promotion est rentrée la semaine dernière. Mais pour les grands spécialistes, on a acheté des bourses en France, au Maroc. Depuis deux ans que ce projet est lancé, on paye, on nous donne, on les envoie aux Etats-Unis, partout où on trouve des spécialistes. Quand l’hôpital sera terminé, pour que ce ne soit pas un éléphant blanc, il faut qu’il y ait des médecins spécialistes pour soigner les gens’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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