Lors de sa rencontre avec les acteurs politiques, le colonel Mamadi Doumbouya a prévenu qu’il ne refusera devant rien pour mener à bien les réformes entamées après la chute du régime d’Alpha Condé.

Le président de la transition a indiqué à ses hôtes que le CNRD ‘’ne reculera devant rien pour les réformes, pour aider ce pays. On fera le sale boulot, mais je pense que c’est nécessaire pour notre pays. Nettoyer le pays, combattre la corruption et sur tous ces formes. Tous ceux qui sont liés à la gabegie répondront devant le peuple de Guinée’’.

Face à la polémique que la sortie médiatique du colonel Doumbouya a suscité, le ministre des Affaires étrangères a cru devoir mettre les points sur les i.

‘’Beaucoup de choses ont été dites quand le président a dit que nous allons faire le sale boulot. Le sale boulot, c’est faire la partie la plus difficile d’une tâche. La partie que tout le monde refuse de faire, si vous acceptez de faire cela, vous faites le sale boulot. Ça a été mal interprété’’, estime Dr Morissanda Kouyaté qui rencontrait mercredi des diplomates de la CEDEAO.

‘’De quel sale boulot le président parle le président ?’’, s’interroge-t-il avant de répondre : ‘’Les mines qui étaient exploitées sans les guinéens vont désormais être exploitées pour les guinéens et avec les guinéens. C’est ça le sale boulot. L’argent de la bauxite, des fleuves, de la terre, des forets, tout doit profiter aux guinéens. Ça ne se fait pas actuellement. Il faut que ça profite aux guinéens. C’est ça faire le sale boulot’’.

Selon le chef de la diplomatie guinéenne, ‘’il y a des choses cruciales que nous devons faire. Nous ne voulons plus que la Guinée soit comme ça. Il faut que richesses du pays appartiennent aux guinéens. C’est ça la refondation. Sous le leadership du président du CNRD, nous allons mettre les bases et commencer à travailler’’.

Pour illustrer ses propos, il soutient que ‘’la Guinée est à l’image d’un camion. Nous allons mettre l’essence dans le camion, mettre les pneus, les chaises et fauteuils. Quand tout est prêt, on met la clé là-dedans et on dit au chef de l’Etat : ‘Prends et va’’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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