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Le ministre des TP assure que ‘’nous sommes dans un pays où tout est à construire…si on ne fait pas attention, on perd la priorité’’

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Le ministre des infrastructures et des travaux publics, Mouhamadou Abdoulaye Diallo, assure qu’en Guinée aujourd’hui, tout le monde parle de la refondation, mais peu de personnes sont prêtes à en payer le prix. Interrogé sur les retards accusés par certaines entreprises dans la réalisation des infrastructures, il a souligné que les responsabilités sont partagées.

‘’Les responsabilités sont partagées. Il ne faut pas jeter juste sur un groupe. Le changement, la refondation tout le monde en parle, mais peu de gens sont disposés à payer le prix qui va avec. Le CNRD, depuis son avènement, a insisté sur la refondation parmi les premières valeurs. C’est-à-dire, il faut que les choses changent. Et les choses ne peuvent pas changer si les esprits ne changent pas. Et pour que les esprits changent, il faut que chacun d’entre nous s’inscrive dans la dynamique de changement. Aujourd’hui, c’est un combat de tous les jours’’, indique le ministre des infrastructures et des travaux publics.

Et de souligner : ‘’quand je suis arrivé à la tête de ce département, j’ai trouvé 333 contrats signés. Mais on sait tous qu’on ne peut pas réaliser 333 contrats, ce n’est pas possible. Donc on était obligés de résilier 53 contrats.  Certains étaient signés depuis 2014, mais pendant plus de 10 ans, il n’y a pas de réalisation’’.

Là aussi, poursuit-il, ‘’les torts sont partagés. Parfois, l’entreprise a pris une avance, mais n’a pas démarré les travaux. Parfois, elle n’a pas réellement débuté, parce qu’il y a eu des défauts de paiement. Ce qui fait qu’il faut qu’on revoie notre façon de concevoir nos projets. Il faut qu’on revoie nos façons de travailler. On ne peut pas lancer 100 projets si on sait qu’on n’a un financement que pour 10 projets. Il faut qu’on adapte notre vision à ce qu’on peut faire. Au lieu de lancer 100 projets qu’on ne va pas finir, qu’on se concentre sur 10 projets qu’on va terminer’’.

‘’Aujourd’hui, c’est le gros changement, mais ce n’est pas facile. Pourquoi ? On est dans un pays où tout est à construire. J’ai envie de dire tout est prioritaire. Sauf que si tout est prioritaire, si on ne fait pas attention, on perd la priorité’’, fait remarquer Mouhamadou Abdoulaye Diallo.

A la question de savoir pourquoi il ne résilie pas les contrats avec les entreprises qui peinent à exécuter les projets, il souligne dans l’émission On fait le point que ‘’ça a l’air théoriquement très facile de le faire. Mais vous savez, la gestion de l’État, ce sont des compromis. Parce que les entreprises là aussi, on ne peut pas les asphyxier. Derrière, ce sont des emplois des guinéens, un tissu indispensable de notre économie. Sinon, on fera la promotion des entreprises étrangères. Et le chef de l’État a l’habitude de nous dire que des étrangers ne viendront pas construire notre pays’’.

Aussi, dit-il, ‘’il faut accepter de se remettre en cause. Les responsabilités sont partagées.  Pourquoi ? Parce que parfois, ce sont des projets qui souffrent de paiement. Si si je sais que je n’ai que 100 millions et avec 100 millions, je peux réaliser 10 projets, au lieu de lancer 10 projets, j’en lance 20 ou 50, à un moment donné, je peux me retrouver avec des défauts de paiement. Or, si je ne paie pas une entreprise, elle ne peut pas exécuter les travaux’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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