Le ministre Diouhé Bah prévient : ’’Tout agent de santé qui n’est pas inscrit à un ordre professionnel n’aura pas le droit d’exercer’’
Le ministre de la santé et de l’hygiène publique, le Dr Oumar Diouhé Bah, a annoncé le mercredi 11 décembre, que son département se sans pitié contre les agents de santé mal formés et les écoles de santé de qualité inférieure. Il a souligné l’importance des soins de santé de qualité et la nécessité d’un personnel qualifié.
Devant un parterre de journalistes lors d’une conférence de presse qu’il a conjointement animée avec la ministre de la ministre de l’enseignement technique, le ministre de la santé et de l’hygiène publique a rappelé la détermination du gouvernement à améliorer la qualité des soins de santé en Guinée, en s’assurant que seuls des professionnels qualifiés travaillent dans les hôpitaux et les cliniques.
‘’La santé est une priorité, pas seulement dans les discours, mais dans les actes. On est tous témoins des progrès qui ont été réalisés dans le domaine de la santé. Mais quand on parle de santé, on ne parle pas que des hôpitaux, des bâtiments. Il ne s’agit pas que de construire, d’équiper et même d’affecter du personnel. Il faut qu’on ait un personnel de qualité. Donc les ressources humaines en santé constituent une pierre angulaire du système de santé. Sans ressources humaines qualifiées, on ne peut pas parler de qualité de soins’’, a déclaré Dr Oumar Diouhé Bah.
A cette occasion, le ministre a exprimé sa profonde inquiétude concernant la qualité de la formation dispensée dans certaines écoles de santé.
‘’Le fait de s’attaquer aujourd’hui aux écoles de formation, l’objectif n’est pas d’abord de renflouer les caisses. Il fallait réfléchir sur comment mettre en place une stratégie, parce que les produits qui sont mis sur le marché parfois ne sont pas de qualité. Imaginez des agents de santé, des techniciens, des laborantins, des sage-femmes, des infirmiers, qui n’ont jamais fait de cours pratiques, il n’y a que des cours magistraux. Vous partez dans une école de santé, la logistique n’y est pas. Pas de mannequins, il y en a qui ne connaissent même pas l’appareil digestif, et ce sont ces gens-là qui envahissent les hôpitaux’’, a déploré le ministre Bah.
Le ministre, mettant en garde contre les dangers liés à une formation insuffisante, a exprimé le besoin d’une réforme profonde du secteur pour garantir la qualité des soins de santé.
‘’On est en train de travailler sur le Code de santé publique, parce que nous voulons avoir des codes de déontologie. Nous voulons avoir des ordres professionnels, les techniciens de laboratoire, les infirmiers, les médecins, les sages-femmes, les pharmaciens, tous auront leur ordre professionnel, ils seront tous inscrits’’, a indiqué le ministre de la santé.
Il affirme que ‘’la vision est que tout agent qui n’est pas inscrit à un ordre professionnel n’aura pas le droit d’exercer. Et après, on aura la possibilité de lui retirer le droit d’exercer la profession s’il faillit. Pour cela, il faut quand même que les gens soient d’abord qualifiés. Quelqu’un qui n’a pas eu son CEP, qui se fait appeler docteur. A l’hôpital, tout le monde se fait appeler docteur. Même les garçons de salle se font appeler docteur. Il suffit juste de porter la blouse, c’est fini’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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C’est une très bonne initiative