Le patron du département de l’information et de la communication, la semaine passée à l’occasion de l’immersion gouvernementale à Nzérékoré, a été amené à se prononcer sur le cas des médias fermés par les autorités de la transition.

Lors d’une rencontre avec des journalistes à Nzérékoré, le ministre de l’Information et de la communication, Fana Soumah, a abordé la question de la fermeture de certains médias par les autorités de la transition.

‘’Vous avez aussi évoqué le problème des médias qui sont fermés. Ceux qui m’ont connu dans l’exercice de ce métier savent que je suis quelqu’un qui est très responsable et qui est très humain aussi. Moi, j’étais très affecté par ce qui s’est passé. Très, très affecté », a exprimé le ministre de l’information et de la communication.

‘’Ce sont mes petits, mes amis. Ils viennent me voir régulièrement, Aboubacar [Diallo], Lamine Guirassy et tant d’autres. On garde de très bons rapports. Ils savent pertinemment qu’il y a eu assez de discussions autour [du sujet]. Moi-même, je suis allé dans plusieurs médias. Ce sont mes petits, mes amis. Je les connais parfaitement. J’échangeais régulièrement avec eux pour dire de faire attention’’, a-t-il ajouté.

Malgré cette situation regrettable, Fana Soumah a souligné la nécessité pour les journalistes de faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.

‘’Nous ne sommes pas des extraterrestres. Nous ne pouvons pas affronter l’Etat. On n’est pas plus puissants que l’Etat. Quand l’Etat veut te faire taire, il te fera taire, tu ne peux rien. Quand quelqu’un est plus fort que toi (…). Si tu racontes ce qui est au moins réel, c’est facile, mais dans l’exercice du métier, il est interdit à un journaliste de toucher à la vie privée de quelqu’un’’, a-t-il rappelé.

Il affirme que certains profitent de leur statut de journaliste pour régler des comptes dans les médias. ‘’Parce que c’est un talk-show et autres, je vais rentrer dans la vie privée de quelqu’un en disant qu’il est ainsi. Cela n’est acceptable dans notre métier. Nous ne sommes pas des blogueurs. Il faut que faire très attention. Le journaliste n’est pas un blogueur. Ce n’est pas quelqu’un qui va sur Facebook pour raconter des choses’’, a tenu à clarifier le ministre Soumah.

Tu peux avoir ta page, mais qu’elle soit au moins crédible. Parce qu’on dira que c’est un journaliste qui écrit. L’écriture d’un journaliste est différente des autres. Le journaliste respecte les règles : qui, quand, où, etc. Quand tu dois écrire une phrase, tu réfléchis sur ce que ça va donner’’, a poursuivi le patron du département en charge de l’information et de la communication.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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