Le ministre du travail et de la fonction publique, François Bourouno, pointe les failles de l’administration publique guinéenne, qu’il qualifie de malade. Il annonce des mesures correctives, notamment l’instauration d’un système d’évaluation des performances, pour améliorer les conditions de travail et la gouvernance administrative.

“Nous avons une loi qui offre suffisamment d’avantages aux agents. Mais, vu qu’il n’y avait pas d’actions concrètes, les fonctionnaires ne peuvent pas en bénéficier. Il y a des avantages liés à l’évaluation pour déterminer le niveau de performance des agents publics. Or, nous n’avons pas encore réussi à mettre en place un système d’évaluation’’, a-t-il déclaré.

Il précise que des avancées ont été réalisées récemment. ‘’Il y a deux semaines, nous avons terminé les travaux d’élaboration des outils méthodologiques des évaluations. Nous allons bientôt commencer les évaluations proprement dites des agents. Tous les ministères ont contribué. Nous avons aujourd’hui des fiches pour agents des services publics’’, a-t-il souligné.

Invité de l’émission On fait le point sur la télévision nationale, François Bourouno a dressé un diagnostic sans détour :‘’Nous avons une administration malade. Mais pour soigner ce dysfonctionnement, il est impératif d’avoir un état de lieu des performances. Il faut évaluer, avoir des grilles d’appréciation. Et si on connaît ces problèmes, on peut sortir des plans d’action pour suivre le processus de collection des anomalies. C’est au fur et à mesure que nous corrigerons les anomalies. Si on évalue un agent, qu’on constate les insuffisances qu’il a en termes de formation et même de cadre de gestion. On peut proposer des programmes adaptés pour créer la montée en puissance et des environnement plus conviviaux’’.

Le ministre a rappelé que ’nous avons un pays qui a une histoire particulière. Même dans notre devise, il y a le travail ; une valeur que nous voulons incarner. Pour cela , il faut que la gouvernance du travail soit un élément essentiel’’.

Il a par ailleurs ajouté que ‘’nous avons souscrit à l’agenda du travail décent. Cela voudrait que nous travaillions pour que les normes d’un travail décent soient respectées en milieu professionnel’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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