Le ministère de la Citoyenneté et de l’unité nationale ambitionne de créer et d’institutionnaliser la semaine de la citoyenneté et de la paix en Guinée. Une résultante du ‘‘constat non-exhaustif des défaillances générales en matière de citoyenneté, de civisme, d’esprits républicains et démocratiques, en vue d’une meilleure paix sociale et politique’’.

Selon Khalifa Gassama Diaby, cette semaine de la citoyenneté et de la paix aura lieu tous les ans sur l’ensemble du territoire national et sera totalement consacrée à l’éducation, à la sensibilisation et à la promotion de la culture citoyenne, de la culture de paix et de la cohésion sociale, ainsi que des valeurs républicaines et démocratiques.

Aussi, elle sera consacrée et ’’célébrée à tous les niveaux de la vie sociale, politique, administrative, culturelle de notre pays. Notamment dans les administrations publiques et privées, les établissements scolaires, techniques, universitaires et professionnels publics et privés, les organisations socioprofessionnelles, les marchés, les gare-routières, les  débarcadères, les cafés, les stades et centres sportifs, les services de défenses et de sécurité, et tout autre lieu de vie sociale ou de rassemblement public’’.

Une démarche que le président du Parti du renouveau et du progrès (PRP), Rafiou Sow n’approuve nullement pas. Et pour cause ?

Le leader du PRP soutient qu’au regard de l’enjeu que revêt l’esprit citoyen, une seule semaine est ne pourrait suffire pour combler le déficit et promouvoir tout ce que s’ouvre Gassama Diaby comme chantier.

‘‘En plus, ce sera beaucoup de moyens débloqués pour un rien’’, fait remarquer l’ancien allié électoral d’Alpha Condé en 2015 qui prône plutôt l’érection d’une direction nationale de la Citoyenneté et du civisme forte et dotée de tous les moyens nécessaires pour espérer parvenir à des résultats probants.

Réagissant aux propos du ministre de la Citoyenneté qui soutient que ‘‘nous n’avons pas une nation, car son absence rappelle la fragilité désastreuse par les inconséquences individuelles et collectives, ainsi que par les irresponsabilités sociales et institutionnelles’’ des uns et des autres, Rafiou Sow se désole et renvoie Gassama Diaby à la définition de ce concept dans le dictionnaire.

Et pour être en harmonie avec ce qu’il prétend défendre, notamment à travers ses multiples critiques qui n’ont pas d’effet aux yeux du politique Sow, l’opposant interpelle le ministre Diaby sur ce qu’il devrait faire.

‘‘Le ministre Gassama Diaby, pour être en harmonie avec ce qu’il dit et défend, doit tirer les conclusions et démissionner de son poste’’, estime-t-il. Car, laisse entendre M. Sow, ‘’un ministre en poste devrait plutôt se départir de tout faire-semblant et jouer franc  avec la carte de la sincérité. Mais d’ici là, le leader du PRP dresse sa vision de la démarche de l’activiste des droits de l’homme devenu ministre de la République. Mais dans une cour royale, il y a le roi et le fou du roi. Donc, Gassama joue le rôle du fou du roi’’, se lâche Rafiou Sow.

Mady Bangoura, pour VisionGuinee.Info

00224 664 29 48 51/mady.bangoura@visionguinee.info