Suite à l’entente avec le mouvement syndical, les autorités de la transition annoncent des mesures notamment l’augmentation des salaires, les primes de logement et des indemnités. Toutefois, le ministre du travail et de la fonction publique assure que la Guinée est sur une bonne trajectoire pour améliorer les conditions de vie des travailleurs. 

‘’Aujourd’hui, 500 000 GNF même dans les villes moyennes à l’intérieur du pays, ce n’est pas aisé d’avoir un logement même à deux pièces avec ce montant. On est bien d’accord que ça ne suffit pas, mais nous venons de loin. Il faut voir avant, c’était combien ? Quand on prend l’allocation familiale avant pour un enfant, je crois que c’est 1000 GNF, 2000 GNF, vous imaginez ? Je crois qu’aujourd’hui” même un enfant qui ne connait pas très bien l’argent ne prendrait pas 2000 GNF. Nous venons de là. Aujourd’hui, si on atteint ce niveau, ce n’est pas la satisfaction totale, mais c’est déjà un pas vers la satisfaction un jour’’, s’explique le ministre du travail et de la fonction publique.

Il fait-il remarquer que ‘’le salaire ne suffira jamais, tout le monde le sait. Mais il permet de résoudre les problèmes de base comme la santé, le logement. Il ne suffit pas de régler les problèmes basiques déjà pour le travailleur lui seul, à plus forte raison dans le contexte africain et guinéen où quand vous êtes travailleur, c’est tout un monde que vous drainez derrière vous, que vous supportez. C’est quand même difficile. Je pense que nous sommes déjà sur une bonne trajectoire. Nous finirons par nous entendre les années à venir’’.

‘’Il ne faut pas mettre l’accent sur le salaire, mais la base même ,c’est le salaire. Parce que si le salaire est très bas, il est difficile de pouvoir tenir. Je suis d’accord que les accessoires de salaires, les autres émoluments, les indemnités peuvent aussi positivement contribuer à créer l’équilibre chez le travailleur en termes de cout de vie. A supposer que quelqu’un soit payé aujourd’hui à 2 000 000 GNF par mois et même 5 millions GNF, s’il n’a pas une prise en charge, l’assurance maladie (…). Et au lieu de faire des indemnités de logement, l’idéal aurait été que nous ayons des logements sociaux pour les travailleurs les plus vulnérables et mêmes les populations’’, assure Julien Yombouno.

Parce que le plus souvent, souligne-t-il, ‘’on a tendance à croire que la Guinée ne vit que pour les fonctionnaires. Non ! La richesse doit être distribuée pour les travailleurs de la fonction publique mais aussi pour les autres populations directement ou indirectement à travers les infrastructures routières, hospitalières’’.

‘’Il n’y a pas que ceux qui sont en activité. Les gens sont souvent préoccupés de ce qu’il adviendra quand ils seront à la retraire. Décembre arrive, 532 fonctionnaires doivent aller à la retraite. Ils se posent déjà beaucoup de questions, ce sont des soucis et stress. Parce qu’au moment où nous travaillons, le salaire ne nous permet pas franchement de vivre décemment à plus forte raison quand on va à la retraite où on perd peut-être 30% à 40% du salaire qu’on prenait lorsque nous étions des fonctionnaires et beaucoup de primes sautent. Parce que la prime est liée à la fonction. Donc, il faut une vision synoptique et symétrique de la chose pour permettre, en plus des salaires, d’avoir des logements sociaux, des moyens de transport’’, suggère M. Yombouno sur la télévision nationale.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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