Le ministre Kaïraba Kaba assure que la ‘’justice a retrouvé toute son indépendance depuis le 5 septembre’’
Interrogé ce jeudi 5 septembre, le garde des sceaux assure que le procès du massacre du 28 septembre donne une bonne image au système judiciaire guinéen sous le règne du général Mamadi Doumbouya. Pour Yaya Kaïraba Kaba, il n’y a plus d’impunité en Guinée.
“Dans sa toute première adresse à la nation, le chef de l’Etat a qualifié la justice de boussole qui désormais va présider l’orientation du destin des guinéens. C’est en application de l’exécution de cette volonté politique qu’il y a eu l’organisation du célèbre procès du 28 septembre’’, indique le ministre de la justice et des droits de l’homme.
Yaya Kaïraba Kaba affirme que ‘’c’est cette volonté exprimée, à travers ce procès, qu’il est désormais mis fin à l’impunité dans notre pays. Aujourd’hui, la justice guinéenne ne peut pas être comparée à celle qu’on a connue dans un passé récent. C’est une justice qui a retrouvé totalement son indépendance, toute son indépendance depuis le 5 septembre’’.
Le garde des sceaux assure que depuis l’avènement du Comité national du rassemblement pour le développement à ‘’jusqu’à nos jours, il n’y a pas eu une influence de l’exécutif sur le judiciaire’’.
‘’Le procès du 28 septembre a eu lieu après 13 ans d’hésitation, de palpitation pour la simple raison que pendant ce laps de temps, la volonté politique n’y était pas. Il a fallu l’aube du 5 septembre pour que cette volonté politique soit affirmée. Le procès s’est tenu essentiellement sur le budget national de développement. Les partenaires financiers ont promis d’accompagner la Guinée. En termes concrets d’accompagnement, le ministère de la justice a bénéficié de formations. Mais en termes d’accompagnement financier, nos partenaires n’ont pas hâté les pas’’, souligne le garde des Sceaux.
Sur la question de détention prolongée de Kassory et Cie, il fait savoir qu’en ‘’termes de détention provisoire, il n’y a pas que des personnes citées. Il y a de longues détentions provisoires contre lesquelles le ministre de la justice a déjà marqué son engagement pour y mettre fin. Récemment, je suis passé à la maison centrale de Conakry, parce que j’ai instruit les deux procureurs généraux des cours d’appel de la Guinée d’organiser des audiences de référés à l’effet de mettre fin aux longues détentions de nos compatriotes’’.
A l’en croire, ‘’ces audiences de référés ont été organisées. De longues détentions ont été reconnues. Finalement, le juge a pris des décisions pour y mettre fin. En exécution de cette décision, je suis passé à la maison centrale. Cet exemple de la maison centrale de Conakry doit continuer sur toute l’étendue du territoire ».
Par rapport aux anciens dignitaires du régime d’Alpha Condé, il laisse entendre que ‘’les procédures sont en cours. Comme vous le savez, la justice se hâte lentement’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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