Le ministre Kalil Condé cible des partis politiques qui ‘’peuvent exclure certains membres sans aucun congrès’’
A l’occasion de la présentation du rapport final d’évaluation des partis politiques, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation a posé ce mercredi un diagnostic sur le travail réalisé par son département. Le général à la retraite Ibrahima Kalil Condé note des imperfections au sein de plusieurs formations politiques.
En arrivant à la tete de ce département, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation déclare avoir ‘’reçu une feuille de route où il a été prévu la réforme politique. C’est cette réforme politique qui a conduit à l’assainissement de l’espace politique’’.
À un moment donné, souligne le général Ibrahima Kalil Condé, ‘’on était jusqu’à 250 partis politiques. Mais à date, les partis politiques qui se sont prêtés à l’exercice de l’évaluation étaient au nombre de 211. Et après évaluation, ces 211 ont été classés par catégorie’’.
‘’Il y a une première catégorie qui n’a jamais existé. Depuis trois ans, ils n’ont aucun représentant, aucun compte, aucun siège. Ils n’ont assisté à aucune activité politique sur la scène nationale. Donc, nous ne les considérons pas, ils sont au nombre de 53’’.
Dans la deuxième catégorie, souligne-t-il, ‘’ce sont les partis politiques non évalués. Mais là, ils existent par rapport au premier groupe. On a leurs contacts, leurs sièges et ils ont des répondants (…). Ces partis politiques ont une dernière chance. Ils seront reçus et vont se prêter au même exercice d’évaluation des partis politiques. On organisera une séance à leur faveur’’.
‘’La troisième catégorie des partis politiques à évaluer, c’est le nombre de partis politiques qui ont été mis sous observation. Dans la quatrième catégorie, on a ceux qui ont été suspendus’’, précise-t-il.
Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation affirme que ‘’les partis politiques qui sont mis sous observation ont 3 mois pour se mettre en règle. Ceux qui ont été suspendus ont 4 mois pour corriger les imperfections constatées par la commission d’évaluation des partis politiques’’.
Le ministre Condé assure que ‘’la commission technique a fait un travail historique. Depuis l’avènement du multipartisme dans notre pays, il n’y a jamais eu une évaluation des partis politiques. Or, les partis politiques sont riches. Et nous avons fait des constats que certains partis politiques s’érigent en entreprise. Ils peuvent exclure certains membres sans aucun congrès. Or, il y a une loi qui prévoit que toutes les décisions des partis politiques doivent être appréciées par un congrès’’.
Il déplore le fait qu’il ‘’y a des partis politiques qui ne tiennent même pas de congrès. S’ils veulent, ils peuvent exclure tel. S’ils veulent, ils peuvent introduire tel. Et ils peuvent exclure à volonté’’.
Or, enseigne-t-il, ‘’dans chaque parti politique, il y a un statut. Si vous qui ambitionnez de diriger ce pays, vous ne respectez pas votre propre statut, vos règlements intérieurs, comment vous pouvez diriger un pays une idée comme ça ?’’
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
00224 662 78 58 57/salimbalde91@gmail.com