Selon nos confrères de Africaintelligence.fr, Ismaël Bah, à cheval entre Conakry et Paris, a su jouer de son entregent afin d’obtenir la tenue, en mars prochain, d’un colloque au Sénat sur la transition guinéenne. Le chef de la diplomatie guinéenne est sorti de son silence pour annoncer que les autorités de la transition ne sont pas à l’origine de cette rencontre au palais du Luxembourg à Paris.
‘’Tous les guinéens sont libres d’organiser des conférences pour parler de la guinée à travers le monde. Nous encourageons cela, mais ça ne veut pas dire que nous qui organisons’’, précise Dr Morissanda Kouyaté sur le plateau de la télévision nationale.
Il dit à qui veut l’entendre qu’il ‘’n’y a pas de colloque organisé ni par le gouvernement guinéen, ni pour le gouvernement guinéen, ni au nom du gouvernement guinéen. Ça doit être clair. Cependant, il y a des guinéens qui ont écrit au président de la transition pour lui dire qu’ils organiseront un colloque en France sur la lutte contre la corruption en Guinée’’.
Selon le ministre des affaires étrangères, ‘’le chef de l’Etat nous a dit que quand quelqu’un nous écrit, le gouvernement doit répondre. Donc en son nom, nous avons répondu pour dire qu’il prend acte de la tenue de ce colloque. Mais nous avons précisé que ce n’est pas un colloque organisé par le gouvernement guinéen’’.
Morissanda Kouyaté affirme que ‘’nous entendons beaucoup de choses. On dit que certains ont été invités, mais ils ont décliné l’invitation parce qu’ils ne veulent pas dialoguer avec le gouvernement’’.
Il insiste sur le fait qu’il ‘’n’y a pas de colloque organisé par le gouvernement ni pour le gouvernement guinéen à Paris. Le colloque se tiendra au Sénat français. Donc Les choses doivent être très claires. Les relations entre la France et la Guinée se font de façon diplomatique. Ça doit être su de tout le monde’’.
Aux dires du chef de la diplomatie guinéenne, ‘’les gens veulent le parallèle en disant qu’on a déjà parlé de délocalisation du dialogue. Notre position sur la délocalisation du dialogue reste la même. On ne peut délocaliser les pourparlers dans un pays que quand les parties ne se parlent pas. Je ne vais pas citer des pays, mais regardez un peu en Afrique. Quand les pays se transportent ailleurs, c’est parce qu’ils étaient coupés en deux. La Guinée n’est pas coupée en deux. Les gens vaquent à leurs occupations’’.
‘’Il n’est pas question de délocaliser le dialogue. Un gouvernement qui dit qu’il n’est pas question de délocaliser les pourparlers, les discussions, parce que le chef de l’Etat a tout fait pour que tout le monde soit autour de la table, ne va pas organiser un colloque à l’extérieur. Il y a autre chose faire’’, tranche-t-il, assurant que ‘’même les choses minimes se discutent en Guinée avec des guinéens et l’appui de nos partenaires. Il n’est pas question de délocaliser quoi que ce soit’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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