Alors que les autorités de la transition annoncent l’arrivée de 70 000 tonnes d’engrais pour la campagne agricole, le ministre de l’agriculture est revenu sur la gestion des intrants sous le règne du président Alpha Condé. Pour Mamoudou Nagnalen Barry, cette mauvaise gestion a créé des difficultés à notre pays.

‘’L’accès aux intrants agricoles a été très difficile ces dernières années en Guinée. Le président Alpha condé avait fait venir en une année plus de 100 000 tonnes d’engrais. C’était normalement l’occasion pour la Guinée de mettre fin aux difficultés d’engrais. Malheureusement, les cadres n’ont pas bien géré ces engrais. Les 100 000 tonnes devraient être vendus, ramenés l’argent pour encore acheter des engrais. On devait construire un schéma revolving mais ces anglais n’ont pas été très bien gérés, cela a affecté énormément les importations d’engrais en Guinée’’, déplore le ministre de l’agriculture.

Depuis cette date, poursuit Nagnalen Barry, ‘’la Guinée n’a jamais importé plus de 20 000 tonnes d’engrais par an. L’année passée, on a fait la campagne avec 15 000 tonnes d’engrais. Cette année, nous partons avec environ 70 000 tonnes. A date, 30 000 tonnes d’engrais sont arrivées à Conakry. Aussi, 30 000 autres sont attendues dans moins mois. Les 10 000 autres vont venir avant la fin de l’année. Donc, nous comptons déjà aller à 70 000 tonnes’’, annonce-t-il sur la télévision nationale.

A l’entendre, ‘’la distribution des engrains a déjà commencé. Mais ce qui est important, c’est le prix des engrais. Car quand le stock n’est pas important, les gens prennent et peuvent spéculer là-dessus. Cette année, nous aurons un stock important. Donc, la spéculation ne sera pas possible. La seule crainte que nous avons, c’est que l’engrais sorte de la Guinée pour être vendu dans les pays de la sous-région’’.

Cette année, promet-il, ‘’le sac d’engrais sera vendu en Guinée à 300 000 GNF, moins cher que dans les pays voisins, contre 450 000 GNF l’année passée de façon officielle. Mais en réalité, l’année passée, ça se vendait à 600 000 GNF sur le marché’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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