Le ministre Ousmane Gaoual après l’enlèvement d’Abdoul Sacko : ‘’Comme il est vivant, il pourra nous dire un peu plus de ce qui s’est passé’’
Interrogé sur la question de la liberté d’expression en Guinée, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a affirmé que la disparition de journalistes n’est pas un phénomène nouveau. Il a souligné que les autorités de la transition souhaitent instaurer un cadre de dialogue respectueux de l’ordre public.
‘’La liberté d’expression et la critique sont indispensables à la construction démocratique. Nous sommes pleinement conscients de la place de la liberté de la presse dans notre pays. Cependant, nous voulons renforcer un cadre de dialogue, d’expression démocratique libre, mais respectueux de l’ordre public et responsable, pour éviter de mettre en péril notre pays. C’est cela que nous faisons. Il n’y a pas d’exclusion. Il y a des opposants qui sont là et qui sont critiques’’, a déclaré le ministre.
Interpellé sur l’enlèvement d’opposants à la junte, Ousmane Gaoual Diallo estime qu’il ‘’faut faire la distinction entre le narratif construit par des gens qui cherchent à jeter le discrédit sur les institutions et les faits. Moi, je suis très heureux de savoir que M. Sacko a été retrouvé vivant. Maintenant, je pense qu’il devrait être auditionné et l’appareil judiciaire doit se mettre en place pour éclairer l’opinion. Comme il est vivant, il pourra nous dire un peu plus de ce qui s’est passé. Cela permettra à la justice d’agir en toute objectivité’’, a-t-il affirmé.
En ce qui concerne la disparition du journaliste Habib Marouane Camara, Ousmane Gaoual Diallo a rappelé que de telles situations ne datent pas d’aujourd’hui.
‘’Ces disparitions de journalistes ne datent pas d’aujourd’hui. En 2014, un journaliste, Chérif Diallo, a disparu et n’a toujours pas été retrouvé. En ce moment, on ne parlait pas du CNRD ni des forces spéciales. Pourtant, cela s’est produit dans notre pays. Ce sont des phénomènes bizarres. La justice a l’obligation d’ouvrir des enquêtes’’, a-t-il insisté.
Il rassure sur TV5 Monde que l’Etat guinéen suit cette affaire et que la justice est saisie.
‘’L’Etat a mis son appareil judiciaire sur cette affaire ainsi que des enquêteurs. Régulièrement, quand les possibilités leur permettent, des points de presse. Il n’est pas de ma responsabilité de dire à quelle étape se trouve la procédure judiciaire sur tel sujet. Ce qui est clair, l’Etat a engagé des démarches judiciaires et nous ferons en sorte que la justice puisse permettre de situer chacun sur ses responsabilités’’, a-t-il affirmé.
Selon le ministre Diallo, ‘’les avocats des familles ont accès aux dossiers judiciaires et peuvent éclaire, de temps en temps, les parents et proches pour leur dire où se situent ces procédures judiciaires’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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