Alors que les autorités de la transition ont annoncé la tenue du referendum et l’organisation des élections pour le retour à l’ordre constitutionnel au cours de l’année 2025, des observateurs s’interrogent sur le cas des leaders politiques en exil comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Cie. Le ministre Ousmane Gaoual Diallo assure que tous les acteurs politiques sont libres de rentrer au pays pour participer aux échéances électorales.

Le pouvoir militaire est accusé de vouloir faire taire pour les voix discordantes au pays ou de pousser les leaders politiques influents à l’exil, comme c’est le cas avec des anciens Premier ministres Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré. Dans une récente sortie médiatique, le porte-parole du gouvernement a assuré qu’aucun acteur politique guinéen n’est en exil.

‘’Je ne vois pas pourquoi Cellou et Sidya, comme vous les citez, se considèrent comme en exil puisque personne ne les a mis en exil. Sidya par exemple ne fait l’objet d’aucune poursuite dans son pays, n’est pas interdit de venir. Les partis politiques qu’ils président font des activités hebdomadaires tous les samedis et se livrent à des critiques souvent très sévères contre les autorités et leurs sièges n’ont pas fait l’objet de fermeture’’, a indiqué Ousmane Gaoual Diallo.

Interrogé sur les engagements pris par le président de la transition dans son discours du nouvel an, le porte-parole du gouvernement a réitéré que l’exigence du chef de l’État est de faire en sorte que le référendum ait lieu avant la fin du premier semestre.

‘’Dans les prochains jours, je pense que le ministère d’administration du territoire devrait nous donner un calendrier plus précis. Donc, il ne reste plus qu’à élaborer un fichier électoral et à aller à ce référendum qui est attendu pour le retour à l’ordre constitutionnel. Un référendum avant le 30 juin, probablement ; au mois de mai’’, a-t-il précisé.

‘’Les élections présidentielles qui devraient suivre, je pense, ou les élections législatives ne pourraient peut-être intervenir qu’au début du quatrième trimestre au mois d’octobre parce qu’on a une longue période de pluvieuse qui n’est pas propice à l’organisation des élections. Je pense qu’il faut compter à partir de septembre-octobre pour les élections suivantes’’, a ajouté le ministre Diallo.

A la question de savoir si les leaders des grands partis d’opposition pourront rentrer au pays et faire campagne, le ministre Ousmane Gaoual Diallo répond : ‘’Bien entendu parce qu’aucun leader n’est interdit de venir en Guinée. Les leaders qui sont aujourd’hui à l’étranger, le seul qui est poursuivi officiellement, c’est Alpha Condé’’, a-t-il indiqué.

Selon lui, ‘’Cellou ne fait pas l’objet de poursuites judiciaires en Guinée. Sidya non plus. Donc rien ne les empêche. Il y a d’autres leaders ici, vous avez M. Lansana Kouyaté, Ousmane Kaba, Dr Faya Millimono, qui sont en Guinée qui vivent leur vie tranquillement et qui font les critiques lorsque c’est nécessaire sur l’action du gouvernement. Donc, ils peuvent rentrer quand ils veulent ».

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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