Alors que plusieurs partis politiques brandissent la menace de reprise des manifestations de rue, le Comté national du rassemblement pour le développement (CNRD) appelle à l’apaisement pour une transition réussie. A en croire le ministre Ousmane Gaoual Diallo, les contestationns peuvent entrainer un glissement du calendrier électoral. 

‘’Le débat, tel qu’il est conduit dans notre pays depuis de nombreuses années est aussi la résultante du manque de confiance qu’il y a entre les acteurs politiques. Les rapports dans notre pays sont faits de défiance systématique et d’absence de confiance. Entre la situation que nous vivons maintenant et celle que nous avions vécue, où le pouvoir était confisqué et ce qui est en train d’être fait maintenant, je pense que c’est trop tôt pour un parti politique, pour des acteurs de la société civile de se prononcer en disant qu’il y a une volonté de confiscation’’, indique le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire.

Aussi, poursuit-il, ‘’il faut apprendre à juger sur les faits. En huit (8) mois, qu’est-ce qui a été fait par rapport au chemin qu’avait pris notre pays par l’ancien régime ? Il faut absolument aussi être mesuré dans les qualificatifs d’aujourd’hui. Il ne faut pas non plus qu’on fasse comme si le CNRD a déjà massacré des guinéens, arrêté arbitrairement ou confisqué les choses de façon arbitraire’’. 

De nos jours, se réjouit Ousmane Gaoual Diallo, en Guinée, ‘’il y a des objectifs à concilier. Il y a l’impératif pour le CNRD de rester dans le cadre de 36 mois et de sortir de la transition. Il y a à concilier cela avec la nécessité de garantir l’expression totale des libertés’’.

Dans le contexte actuel, prévient le porte-parole du gouvernement, ‘’les manifestations peuvent amener à un retard notable sur la mise en œuvre du calendrier sur lequel le gouvernement et le CNRD se sont engagés. Qu’est-ce qu’on peut faire pour faire cohabiter ces deux impératifs-là ? Le président de la transition a estimé que la meilleure manière, c’est de circonscrire l’exercice d’un certain nombre de libertés sans les supprimer. C’est pour ne pas que leur exercice entrave le déroulement du calendrier de sortie de la transition, même si certains acteurs politiques ont fait croire que c’est une remise en cause des libertés nécessaires, ce n’est pas ça du tout’’.

‘’Si on laisse tout se faire pleinement et qu’il t ait retard dans la mise en œuvre du calendrier, qui va endosser cette responsabilité sachant déjà qu’on nous soupçonne de vouloir nous éterniser dans la transition ou de confisquer le pouvoir ? Cette interdiction [de manifestations] est faite pour permettre à la Guinée de retrouver un calme’’, assure-t-il. 

Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info

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