‘’Si nous n’avons pas une population en bonne santé, on ne peut pas fortifier notre potentialité économique. C’est pourquoi, le gouvernement de la transition essaye de combattre l’abandon de postes [dans les structures sanitaires] sur plusieurs fronts’’. Ces propos sont du ministre de la santé et de l’hygiène publique qui annonce des mesures.

En premier lieu, estime Mamadou Pethé Diallo, ‘’il y a une étude sérieuse et exhaustive de la fonction publique à travers l’action de recensement et de biométrisation’’.

‘’Le recensement concerne d’abord les hommes et femmes qui sont en poste et qui travaillent. Ensuite, tous les autres qui viennent et essayent de s’accrocher, on va les identifier. En pensant à cela, nous avons vu l’impact sur les chiffres imaginaires et les chiffres réels dans la fonction publique. Nous allons passer aux chiffres réels de la fonction publique. Nous avons le captage biométrique de chaque fonctionnaire. Au terme de cet exercice, je pense qu’on aura une information plus crédible sur ceux qui sont en poste’’, explique le ministre de la santé et de l’hygiène publique.

La prochaine étape, dévoile Dr Diallo, ‘avant de commencer le recrutement, il faut savoir l’effectif réel sur le terrain, quels sont les profils qui manquent’’. Dans cet exercice, les médecins qui exercent une double fonction ne seront pas épargnés. ‘’Si vous exercez dans le privé, libérez le poste à la fonction publique et on recrute ou bien vous retournez à votre poste et qu’on retire votre agrément dans le secteur privé. C’est un choix. Mais vous ne pouvez pas à la fois faire semblant de travailler à la fonction publique et exercer dans le privé’’, prévient-il d’un ton ferme.

Le patron du département de la santé précise qu’il sera également question pour son ministère de ‘’savoir nos besoins en matière de santé. Beaucoup de personnes parlent de bénévoles, de stagiaires, volontaires. Certains de nos compatriotes sont dans cette situation depuis 10 ans et se sacrifient dans des endroits très risqués avec le peu de connaissances qu’ils ont pour servir, ils ont nos admirations, nos respects (…)’’.

En Conseil des ministres, rapporte-t-il ‘’’j’ai dit que le jour où on va commencer à autoriser le recrutement dans le secteur de la santé, je vais commencer par recruter les hommes et les femmes qui sont déjà en place (…). Et je vais demander à ce qu’on m’autorise à faire un recrutement localisé’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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