Au cours d’une conférence de presse animée, ce samedi 27 décembre, le Mouvement démocratique libéral (MoDeL) a dénoncé le prolongement de la garde à vue de son leader à la Direction des investigations de la gendarmerie nationale. Malgré l’interpellation de son président, le parti demeure engagé à dénoncer la mauvaise gestion de la transition et à appeler au retour à l’ordre constitutionnel.

Après son interpellation à la frontière guinéo-léonaise, le président du MoDeL est toujours dans les locaux du Haut commandement de la gendarmerie. Il est poursuivi pour des faits d’offense au chef de l’Etat. Face à cette situation, son parti politique a dénoncé, ce samedi, une violation de ses droits et demande sa libération.

‘’Nous sommes des légalistes et nous suivons la procédure. Nous sommes à l’écoute de notre avocat. Et nous, on pensait que, puisque pour le moment, on ne nous a rien présenté de consistant comme élément l’incriminant ou le maintenant en prison, on a demandé à ce qu’il soit purement et simplement libéré. Purement et simplement libéré’’, a indiqué Kenda Sow, secrétaire général du MoDeL.

Ce proche d’Aliou Bah, à cette occasion, a réitéré l’engagement du MoDeL à poursuivre ses dénonciations.

‘’Aujourd’hui, il y a des problèmes dans ce pays. Le fait de demander aux religieux de prendre leurs responsabilités, nous l’assumons. Il faut que les religieux parlent (…). Les religieux sont écoutés, ils sont respectés. Tous les jours que Dieu fait, nous allons à la mosquée. Il y en a qui vont à l’église’’, a assuré M. Sow.

Ce responsable du MoDeL a indiqué que le président de la transition a violé tous les engagements qu’il a pris à la prise du pouvoir.

‘’Le général Mamadi Doumbouya a dit, quand il a pris le pouvoir, les sons existent, qu’aucun guinéen ne va jamais plus mourir pour lui. Aucun guinéen. Il y a eu beaucoup de guinéens, mon général, qui sont morts pour rien. Les derniers en date à Nzérékoré, nous nous demandons pourquoi il y a eu tant de morts ? Nous voulons des réponses’’, a-t-il exigé.

‘’Pourquoi on continue à tuer des gens ? Pourtant, vous avez dit qu’il n’y aura plus un seul mort pour rien. Vous vous êtes engagés devant le peuple de Guinée, devant l’opinion nationale et internationale, à organiser des élections avant le 31 décembre 2024. A moins que ça ne soit par miracle, je ne vois pas comment on va organiser des élections dans deux ou trois jours’’, a ajouté M. Sow.

Le secrétaire général de la formation politique d’Aliou Bah a appelé les guinéens à prendre leur responsabilité face à ce qu’il qualifie d’’injustice et de violation des principes démocratiques par la junte. ‘’Peuple de Guinée, on nous a bernés depuis les indépendances. On continue encore à nous berner. C’est à nous de prendre nos responsabilités’’, a conclu Kenda Sow.

Pathé BAH, pour VisionGuinee.Info

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