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Le Parlement burkinabè incendié

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[dropcap]D[/dropcap]es manifestants ont incendié jeudi à Ouagadougou l’Assemblée nationale burkinabè, où devait se tenir dans la matinée le vote d’une révision de la Constitution très controversée permettant le maintien au pouvoir du chef de l’État Blaise Compaoré, a constaté l’AFP.

Parlement BurkinaLes événements ont forcé le gouvernement à «annuler le vote» de la loi controversée, selon les propos d’un porte-parole rapportés par l’AFP.

Plusieurs bureaux, dont celui du président du Parlement, ont été ravagés par les flammes, mais l’hémicycle, mis à sac, semblait encore épargné par l’incendie à 11 h, heure locale, a constaté un correspondant de l’AFP. D’épaisses fumées noires sortaient par les fenêtres brisées du Parlement.

Un protestataire a par ailleurs trouvé la mort dans les violentes manifestations qui secouent la capitale du Burkina Faso, selon un journaliste de l’Agence France-Presse.

Plus d’un millier de manifestants ont réussi à pénétrer jeudi dans l’Assemblée et l’ont en partie saccagée avant de l’incendier, a constaté l’AFP.

Un correspondant de AFP a compté 18 voitures brûlées dans la cour et à l’extérieur du bâtiment, qui a été méthodiquement mis à sac, chaque bureau ayant été visité. Le matériel informatique a été pillé et des documents en papier incendiés.

Mamadou Kadré, un député de l’opposition présent au Parlement à l’arrivée des protestataires, a affirmé à l’AFP que ses collègues de la majorité ont été exfiltrés, sans précision quant au moment ni au lieu de leur exfiltration.

Les forces de l’ordre, qui avaient commencé par tirer des gaz lacrymogènes sur les manifestants, ont ensuite battu en retraite.

Un premier groupe de quelques centaines de protestataires avait réussi à forcer une première barrière pour arriver à 50 mètres du Parlement. Un second groupe, plus important, d’environ mille personnes, a percé un second barrage.

Ces manifestants, des jeunes extrêmement remontés, criaient à tue-tête «Libérez Kosyam», le nom du palais présidentiel, d’après le correspondant de l’AFP.

L’Assemblée nationale devait examiner jeudi un projet de loi visant à réviser la Constitution pour permettre au président Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir.

L’opposition avait appelé depuis des jours à «marcher sur l’Assemblée» pour empêcher la tenue du vote.

La télévision nationale prise d’assaut

Les manifestants ont également pris d’assaut jeudi à Ouagadougou la télévision nationale, dont le bâtiment se trouve à proximité de l’Assemblée nationale, a constaté un correspondant de l’AFP.

Plusieurs centaines de personnes sont entrées vers 10 h dans les locaux de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), où ils ont pillé le matériel, caméras incluses, cassé des voitures, mais n’ont pas touché au personnel. Les manifestants sont repartis sans avoir pu pénétrer dans les studios de la RTB, a constaté l’AFP.

Agence France-Presse

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