[dropcap]A[/dropcap] quelques jours de l’élection présidentielle du 11 octobre prochain, les sept candidats de l’opposition continuent de demander le report du scrutin, estimant qu’il y a des irrégularités pouvant entacher la crédibilité de l’élection. Le porte-parole de l’Union des forces républicaines (UFR) soutient que les adversaires d’Alpha Condé ne demandent pas la perfection du fichier électoral mais le respect de la loi.

Selon Mohamed Tall, ‘’quand les experts travaillaient sur le fichier électoral, il est apparu clairement l’existence en quantité non négligeable de mineurs dans le fichier. Mais c’était des personnes encore suspectées. Car, scientifiquement la démarche veut qu’on suspecte jusqu’à avoir une preuve irréfutable mais les éléments qui avaient été décelés par les experts faisait peser que lourd sur ces personnes-là‘’.

‘’Elles étaient concentrées dans des régions précises donc il était possible d’interroger le fichier de manière ciblée pour savoir dans quelles proportions les jeunes se trouvaient dans le fichier dans ces zones-là. Mais on ne demande pas la perfection ‘’, précise le porte-parole de l’UFR.

Ce que nous demandons enchaine-t-il, ‘’c’est d’appliquer la loi. Quand vous prenez la distribution des cartes, qu’on attend d’avoir le fichier avant de les distribuer. Mais il y a des obstacles qu’on a artificiellement dressés sur le chemin de ceux qui veulent avoir un processus propre ‘’.

Aux dires de M. Tall, il a été demandé d’interdire le vote par procuration, mais la CENI s’y est opposée. ‘’Tout le monde est d’accord qu’il y a des mineurs dans le fichier électoral, des cartes d’électeur sans photo qu’on dérobe irrégulièrement des cartes du circuit de la distribution, des cartes de personnes décédées sont distribuées. Donc, compte tenu de tout ça, la moindre des choses était d’annuler le vote par procuration‘’, conclut-il.

Djiwo Barry, pour VisionGuinee.Info

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