[dropcap]L'[/dropcap]ancien ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, le général Mathurin Bangoura a été nommé lundi gouverneur de la ville de Conakry. Une nomination qui suscite beaucoup de réactions dans la cité.

“Si la promesse du ministre de la justice se réalisait au point d’ouvrir le procès sur le massacre du 28 septembre 2009, le général Mathurin ne pourra pas continuer à garder son poste de gouverneur tout en comparaissant par exemple au niveau d’un procès”, commente le juriste et analyste politique Mohamed Camara.

“C’est vrai que lorsqu’on est inculpé, cela ne veut pas dire qu’on est coupable devant la justice. Sur le plan juridique, il continue de conserver ses droits parce que tant qu’il n’est pas retenu dans les liens de culpabilité à travers une décision qui est rendue en dernier ressort, on ne peut pas du tout l’en empêcher”, précise le professeur de droit sur une station de radio locale.

Cependant, sa nomination aurait pu attendre en attendant la finalité du dossier du 28 septembre. “Rien que pour la mémoire des personnes qui ont été endeuillées, il fallait attendre jusqu’à ce que la justice fasse son travail”, indique Mohamed Camara qui pense que la promotion de Mathurin Bangoura “contrarie les propos des pouvoirs publics qui ont promis, à travers le ministre de la justice, l’ouverture du procès sur le massacre du 28 septembre courant 2016 et 2017”.

Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info

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