[dropcap]L’[/dropcap] [dropcap][/dropcap]histoire était écrite d’avance. Après l’Euro 1984 et la Coupe du monde 1998, l’équipe de France devait gagner son troisième trophée à domicile. Toutes les conditions étaient réunies pour que le rêve se réalise. Mais le conte de fées ne s’est pas bien terminé.
Battus par le Portugal en prolongation (0-1), sur une frappe puissante de l’attaquant lillois Eder (109e), auteur d’une entrée tonitruante, les Bleus sont tombés de haut. Malgré la blessure rapide de Cristiano Ronaldo, la Seleção a survécu et remporte son premier Euro. Elle inflige aussi aux Français une défaite cruelle au terme d’une rencontre globalement fermée. Un scénario qui n’est pas sans rappeler la finale de l’Euro 2004, perdue chez eux par les Lusitaniens face à la Grèce.
Comme contre l’Allemagne, les Bleus étaient pourtant partis à l’abordage dès les premières minutes de jeu. Et un peu comme en demi-finales, c’est Antoine Griezmann qui s’est procuré la première occasion, sur une tête lobée en pleine course, bien claquée en corner par Rui Patricio (10e).
Remplis de bonnes intentions, à l’image de l’épatant Moussa Sissoko, et visiblement pressés de prendre les devants, les Tricolores ont multiplié les offensives (22e, 30e et 34e) contre une formation portugaise bien timide, prise de vitesse sur chaque mouvement adverse et perdue après la perte de leur leader. Mais dans son malheur, l’équipe de Fernando Santos s’est appuyée sur ses valeurs collectives et sa grande solidarité pour s’accrocher. Et pousser les Bleus à redoubler d’efforts.
Après la pause, le scénario n’a pas changé. Toujours aussi volontaires, les joueurs de Didier Deschamps ont accentué leur domination et se sont créé de nouvelles opportunités (54e et 58e). Sans en profiter. L’entrée en jeu de Kingsley Coman à la place de Payet a fait beaucoup de bien aux Bleus qui ont soudainement retrouvé de l’énergie. Sur un centre parfait du joueur du Bayern, Griezmann aurait pu encore jouer les sauveurs, mais sa reprise de la tête a fui le cadre (66e). Encore sur une passe de Coman, Giroud s’est ensuite heurté à l’excellent Rui Patricio (75e), comme Sissoko (84e).
Dans un Stade de France stressé par la tournure des évènements, Hugo Lloris a fait des miracles (80e et 104e) avant d’être plus tard sauvé par sa transversale (108e) sur un coup franc de Raphaël Guereiro. André-Pierre Gignac a lui trouvé le poteau dans le temps additionnel (90e+1) alors que la victoire était toute proche. Elle a fini par échapper aux Bleus dans la prolongation. Ils ne gagneront pas cette année leur troisième Euro… Lire la suite sur L’Equipe.fr