[dropcap]P[/dropcap]our réussir, nous avons besoin d’un ensemble de qualité et surtout d’un environnement favorable. Je me réjouis de la nomination d’un technocrate avec des compétences et une expérience de gestion avérées. Surtout que cette nomination arrive dans un contexte de récession économique et de crise multidimensionnelle.

Je reste cependant prudent et mesuré en attendant de voir sa feuille de route et la composition de l’équipe gouvernementale. J’espère qu’il ne sera pas victime des stratégies de politique politicienne d’Alpha Condé et de la nuisance du clan autour de lui qui constitue l’antichambre du pouvoir où les décisions les plus importantes se prennent en réalité.

Par ailleurs, le schéma institutionnel en Guinée ne favorise pas l’épanouissement d’un Premier ministre, car il reste prisonnier du bon vouloir de celui qui l’a nommé. Connaissant celui-ci (le président), je pense qu’il aura une marge de manœuvre réduite à un agenda plus tourné vers la politique que le développement à travers les grandes réformes structurelles dont le pays a besoin.

Je suis raisonnablement optimiste et j’invite mes compatriotes à la vigilance et au sens de responsabilité. L’histoire de mon pays m’a enseigné que les émotions n’ont jamais rien construit.

Je souhaite plein succès à monsieur le Premier ministre, car sa réussite sera celle de toute la Guinée parce que ce pays en difficulté chronique a besoin d’un nouvel espoir pour un développement économique et social au profit de tous ses fils.

Aliou BAH, Directeur de communication du Bloc Libéral