Le Premier ministre Bah Oury assure que pour sauver l’Afrique de l’Ouest, ‘’il faut préserver le Fouta Djallon’’
Le chef du gouvernement a reçu ce week-end une mission conjointe de la FAO, de la CEDEAO et du PAM pour notamment évaluer l’état du massif du Fouta Djallon qui regorge la plupart de sources des fleuves d’Afrique de l’Ouest. Devant ses hôtes, Bah Oury a déploré la dégradation ‘’alarmante’’ du massif qui, selon, lui nécessite une ‘’réponse immédiate et coordonnée’’.
Ce samedi, annonce-t-il sur le reseau social X, “j’ai eu l’honneur de recevoir une mission conjointe de la FAO Guinée, de la CEDEAO et du PAM pour évaluer l’état du massif du Fouta Djallon. Je les remercie pour leur travail”.
‘’Les questions de l’eau, du changement climatique et du massif du Fouta Djallon méritent d’être prises en considération au plus haut niveau. Parce que c’est la question de la paix, de la sécurité et la survie de la population qui sont en jeu’’, indique le chef du gouvernement.
Bah Oury déplore le fait que ‘’nous sommes impactés depuis près d’une décennie ou plus par cette crise sahélienne dont l’origine pour certains, il s’agit simplement des communautés, des religions. Mais en réalité, le principal facteur de déstructuration des sociétés de l’ouest-africain, c’est l’eau, l’environnement’’.
Et de souligner : ‘’La plupart des fleuves prennent leur source dans le massif du Fouta Djallon en République de Guinée,. Cela ne doit pas perdre de vue que pour ramener la paix, la prospérité, la cohésion entre les communautés, il faut absolument prendre en compte la dimension écologique et prendre des mesures fortes pour préserver le Fouta Djallon. Sinon, c’est une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest qui risque de se désertifier’’.
‘’La dégradation alarmante de ce massif nécessite une réponse immédiate et coordonnée’’, estime le Premier ministre avant d’appeler toutes les parties prenantes à ‘’agir de concert pour préserver cet écosystème vital, indispensable à la sécurité et au bien-être de nos populations’’.
Donc, dira le locataire du palais de la Colombe à ses hôtes, ‘’nous ne pouvons que nous souscrire à tous les dynamismes qui permettront en ce qui nous concerne en tant que gouvernement et en tant que citoyen d’un État ouest-africain à la préservation d’un cadre de vie de nos populations pour aujourd’hui et pour demain’’.
Il promet de faire ‘’tout ce qu’il faut, même si c’est au-delà de ce que vous préconisez, pour rattraper le temps perdu, renforcer le dynamisme de reboisement et aller dans le sens l’anticipation pour que nous ne soyons pas encore en train de nous victimiser en disant que c’est une calamité qui vient de Dieu alors que dans une large mesure nous avons notre part de responsabilité’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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