En séjour la semaine dernière au sud de la Guinée, le Premier ministre s’est livré à un exercice médiatique pour justifier le chronogramme de 36 mois adopté par le Conseil national de la transition (CNT). Mohamed Beavogui estime que la junte a besoin de temps pour mener à bien sa mission.

‘’Vous avez tous entendu parler du chronogramme. Il y a une large consultation. Le CNRD a pris le pouvoir et organisé des rencontres. Toutes les couches de la société ont été invitées. Sur la base de ces consultations, on a écrit la charte de la transition qui a été pratiquement acclamée par tout le monde. Le travail a continué. Des consultations ont été faites. On a organisé des assises nationales’’, indique le pensionnaire du palais de la colombe.

Avant de poursuivre : ‘’Toutes les informations qui ont recueillies, ont permis aux guinéens de se parler pour savoir ce qu’il nous faut pour que la Guinée change et combien de temps il nous faut. Il y a eu beaucoup de propositions. Certains était tellement contents qu’ils ont dit au colonel : ‘Il ne faut plus partir, il faut rester’. D’autres lui ont dit de partir. Certains nous aiment et d’autres ne nous aiment pas surtout ceux qui ont tout pris pour mettre dans leur poche arrière. Ils ne vont pas aimer quelqu’un qui les a chassés du pouvoir. Donc c’est normal’’.

Le chef du gouvernement assure que ‘’le consensus a amené la définition d’un chronogramme de 36 mois. Le CNT a adopté une résolution. Mais la durée de la transition, ce n’est pas ça le problème. Depuis l’indépendance, on n’a jamais voté sur la base d’un fichier électoral vrai. On n’a pas jamais voté avec des élections vraies’’.

‘’Ce que nous devons faire, c’est de nous donner le temps de préparer un bon fichier électoral. Cela ne se fait pas en une nuit. Il faut que les guinéens aient la fierté d’aller dans les bureaux de voter, glisser leurs bulletins dans l’urne en sachant qu’ils vont à des élections libres et transparentes. Pour cela, on a besoin de temps pour faire ce qu’il faut.  C’est pourquoi, nous sommes arrivés à une transition de 36 mois. Nous devons maintenant nous mettre au travail’’, conclut Mohamed Beavogui. 

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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