[dropcap]L[/dropcap]e verdict dans l’affaire concernant Mamady Condé, plus connu sous le nom de Madic 100 Frontières, condamné en première instance à 5 ans de prison ferme, était attendu ce jeudi à la Cour d’appel de Conakry. A la surprise de ses avocats, le procès de ce militant de l’Union des forces démocratiques (UFDG) a été renvoyé au 10 juin.
Il a été déclaré coupable, le 8 février, par le tribunal de première instance de Dixinn pour des faits de ‘’téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature racistes, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique’’.
Après les réquisitions et plaidoiries, le dossier a été mis en délibéré pour décision être rendue ce jeudi 3 juin. Le guinéo-canadien devra continuer à prendre son mal en patience à la Maison centrale de Conakry.
Maître Salif Béavogui estime que ce renvoi est sans motif. ‘’On est en train de chercher par tous les moyens, même en passant par l’impossible, pour trouver des choses qu’on ne peut retenir contre lui. Le jeudi passé, nous étions là toute la journée. Et c’est à la dernière minute que son délibéré a été reporté. Aujourd’hui encore, nous sommes là depuis le matin. C’est à la dernière minute que l’affaire a été renvoyée’’, analyse-t-il.
L’avocat considère que la justice ‘’veut le fatiguer et le maintenir dans une situation aussi inconfortable que celle que nous vivons aujourd’hui. Sinon les débats ont été très clairs’’.
L’homme en robe noire souligne que ‘’l’affaire est mise en délibéré depuis bientôt deux mois’’. C’est pourquoi, il proteste contre ce qu’il qualifie de ‘’renvois injustifiés’’ avant de conclure qu’il espère que le 10 juin sera enfin la bonne date.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
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