Le procès du 28 septembre reprend avec la comparution d’un défenseur des droits de l’Homme à la barre
Après les deux mois de vacances judiciaires, c’est Mamadou Kaly Diallo qui rouvre le bal. L’activiste de la société civile et des droits de l’Homme accuse le colonel Moussa Tiegboro Camara de l’avoir soumis à des séances de tortures après son arrestation.
Mamadou Kaly Diallo 42 ans, a indiqué au tribunal qu’il a été interpellé 28 octobre 2009 avec ses compagnons alors qu’ils étaient en train d’observer une grève de la faim à la maison des jeunes de Dixinn.
M. Diallo précise qu’ils ont été mis aux arrêts par les hommes du ministre chargé de la lutte contre la drogue et les crimes organisés sous le règne de Dadis Camara.
“J’étais couché quand aux environs de minuit, de façon très brutale avec une violence inimaginable, j’ai vu le colonel Tiegboro Camara avec ses hommes, proférer des injures suivies de coups de matraques”, déclare-t-il à la barre.
Il souligne que “pendant ces cinq jours, on avait décidé de ne boire que de l’eau. Il est venu d’abord nous qualifier de tout ce que vous savez comme violences verbales. Il est allé jusqu’à dire que nous sommes financés par des narcos trafiquants”.
“Avant de venir, ils avaient pris soin de prendre le chef de quartier, ils ont sorti un nombre important d’habitants qui étaient dans l’enceinte de la maison des jeunes. Ils nous a fait sortir avec des matraques. Il s nous a d’abord fait subir une humiliation qui ne dit pas son nom. Il a demandé : ‘comment vous pouvez héberger ces terroristes, ces narcos trafiquants’”, raconte Mamadou Kaly Diallo.
Selon ses dires, lui et ses compagnons ont été transportés au camp Alpha Yaya Diallo, exposés au soleil, avant d’être enfermés dans un conteneur.
Abdoulaye Bella DIALLO, pour VisionGuinee.Info
00224 628 52 64 04/abdoulbela224@gmail.com