Le procureur Charles Wright veut que la ‘’sanction maximale soit prononcée’’ contre les coupables de crimes en Guinée
Ce mardi, le procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright a pris part à l’ouverture des audiences criminelles au tribunal de première instance de Mafanco où 107 dossiers sont en examen pour des cas notamment sur de viols, morts d’hommes et trafic.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco a indiqué que ‘’les détenus les plus anciens sont en détention depuis 2014, soit à peu près 8 ans. Ce n’est pas normal’’.
Selon Abdoulaye Israël Kpogbomou, l’existence des tribunaux criminels permettra à la personne qui est en conflit avec la loi de connaitre son sort. ‘’Pendant ces audiences criminelles, le ministère public sera sans état d’âme contre les coupables. Des réquisitions très sévères seront prises’’, prévient le maitre des poursuites.
Charles Wright a mis l’occasion à profit pour appeler à la tenue rapide des procès. ‘’Si vous prenez les dossiers inscrits au rôle criminel, le moins en termes de détention remonte à 2019. De 2019 à 2022, ces personnes étaient en attente de jugement’’, déplore-t-il.
Il a demandé au ministère public de veiller au respect des droits des prévenus. ‘’Si à la lumière des débats, il n’y a pas d’éléments de preuves tangibles pour retenir la responsabilité de la personne, il est demandé au ministère public de ne pas être seulement dans la réquisition en charge. Si les éléments ne tiennent pas, nous requérons à charge et à décharge’’, demande-t-il.
Aussi, fait remarquer le procureur général, ‘’beaucoup de femmes sont aujourd’hui exposées, non pas parce quelque part les délinquants qui se livrent à des pratiques malsaines ne sont pas arrêtés, mais parfois, il y a une certaine complaisance qui encourage d’autres candidats éventuels. D’où la nécessité pour nous d’harmoniser une politique générale partout où ces audiences se tiennent’’.
Il souligne qu’à Dubreka, des peines allant jusqu’à la perpétuité sont infligées aux citoyens en conflit avec la loi. ‘’Notre politique aujourd’hui, c’est de faire en sorte que sous le volet de répression que celui est reconnu coupable que la sanction maximale soit prononcée’’, assure-t-il.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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