Le procureur dénonce ‘’l’arrogance’’ de Foniké Mengué et Cie et requiert une peine de 2 ans de prison avec sursis contre eux
Poursuivi pour des faits de participation délictueuse à un attroupement, complicité de destruction d’édifices publics et privés et complicité de coups et blessures volontaires, Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Ibrahima Diallo et Saikou Yaya Barry seront situés sur leur sort à l’issue de leur procès qui se poursuit ce vendredi 9 juin au tribunal de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Dans les débats, le procureur Abdoulaye Babaly Camara a demandé la requalification des faits pour lesquels les prévenus sont poursuivis.
Prenant la parole, Me Aimé Christophe Labilé Koné, représentant de l’agent judiciaire de l’Etat, réclame la réparation des préjudices subis à l’occasion de la manifestation du FNDC le 29 juillet 2022.
‘’En tant que partie civile, nous demandons réparation qui doit se résume en termes d’argent. Le 29 juillet, des agents des forces de l’ordre ont été blessés, des engins roulants ont été endommagés. L’Etat, en tant que partie civile, demande qu’il y ait réparation. Des pickups ont été brulés, des gendarmes ont été blessés’’, souligne-t-il.
En s’adressant au juge, le procureur Abdoulaye Babaly Camara a rappelé que ‘’les personnes qui sont devant votre tribunal ne sont pas à leur première fois de comparaître devant les juridictions de ce pays. Ils ont comparu plusieurs fois pour les mêmes faits et ont été condamnés. Donc, les peines prononcées n’ont jamais eu d’effets. Parce qu’ils continuent à dire avec arrogance qu’ils sont au-dessus de la loi’’.
‘’Quand l’Etat vous interdit quelque chose, vous devez rester derrière cela. Ces prévenus doivent comprendre que l’Etat, dans son fonctionnement, a des mesures. L’Etat peut autoriser et peut interdite les manifestations. Il faut qu’ils le comprennent cela’’, argumente le représentant du ministère public.
‘’Je demande tout simplement de requalifier les faits de participation délictueuse à un attroupement interdit, entrave à la liberté de circuler, destruction d’édifices privés et publics et coups et blessures à une participation délictueux à un attroupement à la provocation à un attroupement armée’’, ajoute-t-il, avant de demander au juge de les condamner ‘’chacun à deux de prison assortis de sursis et au paiement d’une amende de 2 millions de francs guinéens par chacun’’.
Salimatou BALDE, pour VisionGuinee.Info
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C’est beaucoup pour un tel motif