[dropcap]L[/dropcap]e régime militaire du général Lansana Condé a conduit la Guinée dans une catastrophe, aux dires du président Alpha Condé qui s’exprimait en marge de son récent séjour en Chine. Une sortie médiatique qui a irrité les responsables du Parti pour l’unité et le progrès (PUP).

‘’Qu’est ce qu’une catastrophe ? En a-t-il une meilleure compréhension ? En a-t-il les limites et les contenus ? Qu’est ce que cette déclaration a à avoir avec la mission du chef de l’Etat en Chine ? Est-ce que ça a un rapport avec les chinois? Pourquoi il ne l’a pas fait en Guinée?’’, se demande Sékou BK Bangoura, membre du bureau exécutif du PUP, invité en début de semaine de l’émission Œil de lynx.

‘’Quand on est président de la République, on dispose du temps et des horloges qu’on met à l’heure. Et ça se fait d’abord à l’intérieur de votre pays’’, sermonne-t-il, précisant que lorsqu’un chef de l’Etat se déplace, il va à la recherche de fonds pour financer de méga-projets.

Pour revenir au cas Lansana Conté, il explique qu’après la prise du pouvoir par l’armée le 3 avril 1984, ‘’on a supprimé le triste camp Boiro. On a ouvert toutes les frontières nationales et demandé aux millions de guinéens qui avaient quitté malgré eux, de rentrer [au bercail]. Ils sont rentrés (…). Ça c’est une catastrophe?’’

Mieux encore, loue-t-il, ‘’le discours du 22 décembre 1985 [de Lansana Conté] nous a fait changer de politique. On a quitté le socialisme pour le libéralisme. On dit que c’est une catastrophe. Il y a eu une éclosion d’écoles, de centres de santé, des routes, des ponts, la décentralisation, la monnaie a été renforcée. Ça c’est une catastrophe ?’’

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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