Le camp d’Alpha Condé accuse le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) de se servir de l’administration publique pour faire la promotion de la candidature du général Mamadi Doumboya. Le RPG dit-il à qui veut l’entendre que l’administration guinéenne n’est pas une propriété de la junte au pouvoir.
‘’L’administration publique n’est pas la propriété du CNRD. Ce n’est pas la propriété privée du CNRD. Le CNRD va passer, l’administration reste. Vous ne pouvez pas négativement influencer la conduite d’un cadre parce qu’il appartient au RPG. Vous ne pouvez pas le faire. Le lien qui vous lie, c’est qu’en temps normal de travail, le cadre effectue son travail administratif convenablement. Là, on est d’accord. Mais dès qu’il quitte l’administration, il est dans la société civile, il est libre de ses opinions. Même les dispositions concernant la transition l’ont dit. On ne peut pas menacer quelqu’un à cause de son opinion politique’’, martèle l’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko.
Mais, déplore le cadre du RPG Arc-en-ciel, ‘’aujourd’hui, les gens sont menacés à cause de leur opinion politique. Même si un cadre a la volonté aujourd’hui de venir contribuer aux analyses, aux réflexions pour la propulsion du RPG à un niveau supérieur, il ne peut pas le faire parce qu’ils sont sous menaces. Les militants doivent comprendre que nous ne sommes pas abandonnés par nos cadres qui sont dans l’administration. Mais aujourd’hui, ils sont sous menaces’’.
Ce proche d’Alpha Condé affirme que le contexte actuel ‘’ne peut pas non plus amener un cadre à créer des mouvements de soutien pour soutenir un pouvoir en transition. La transition, c’est pour un petit temps. Il faut que chacun comprenne ça. Après la transition, on sera dans une situation normale. Donc, il ne faut pas profiter de détournements des fonds de l’État pour créer des mouvements de soutien et soutenir qui ? On sait que l’article 46 de la loi de la transition a dit que le président de la transition ne peut pas être candidat et les membres du CNRD ne peuvent pas être candidats aux élections nationales’’.
Il se demande ‘’comment un citoyen peut se permettre de créer des mouvements de soutien pour quelqu’un qui ne sera pas candidat ? Comment expliquez-vous ça ? Quelqu’un qui ne sera pas candidat, vous créez des mouvements de soutien pour lui. Est-ce que c’est pour lui faire plaisir ou c’est une occasion de bouffer les fonds de l’État ? Si la CRIEF veut travailler, voilà des situations pareilles que la CRIEF doit contrôler. Car, il y a des mouvements de soutien par-ci, par-là’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.info
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