[dropcap]A[/dropcap]ller aux élections locales avant la résolution de la crise que traverse le Rpg Arc-en-ciel, parti au pouvoir, est un pari risqué. C’est le sens du message véhiculé samedi par Malick Sankhon qui dit être convaincu que : “Si nous partons aux élections locales à l’état actuel, nous allons les perdre”.
Membre du bureau politique national du Rpg Arc-en-ciel, le directeur de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) estime qu’il faut à tout prix permettre au parti au pouvoir de gagner le scrutin dans différentes communes du pays. “Il ne s’agit pas d’être président de la République, il faut maitriser le territoire national pour bien gouverner. Si on ne gagne pas des mairies, des communes, notre pouvoir ne sera pas solide”, a-t-il prévenu en langue locale soussou.
Il tient son discours au moment où le parti au pouvoir fait face à une crise interne depuis plusieurs semaines. “Si on se fâche, rien ne va marcher. La politique ne marche pas avec le cœur, on ne fait pas la politique avec le cœur mais avec la tête”, a-t-il lancé à l’endroit des frondeurs.
“Si nous voulons qu’Alpha Condé réalise son programme, il faut qu’on lui donne le pouvoir de maitriser l’ensemble du territoire national. Si nous ne gagnons pas la majorité des communes, cela va jouer sur notre pouvoir”, a dit à nouveau Malick Sankhon. C’est pourquoi, indique-t-il, “il faut qu’on se comprenne, sinon on risque de perdre. Acceptons de dialoguer pour sortir de cette situation et préparer les élections”.
Le directeur de la CNSS explique aux militants qu’à Conakry, il sera question d’élire un maire central qui, selon ses dires, une personnalité incontournable dans la capitale. “Il faut qu’on gagne (ce poste). Mais comment allons-nous gagner si nous n’avons pas au moins 3 commune sur les 5, alors qu’on a prouvé à la présidentielle qu’on peut avoir 4 communes sur 5 ?”, demande-t-il à l’assemblée générale du Rpg Arc-en-ciel.
Aissatou Diallo, pour VisionGuinee.Info
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