Réagissant aux récentes décisions prises par la CEDEAO concernant la Guinée, le RPG Arc-en-Ciel, ancien parti au pouvoir, estime que l’institution sous-régionale agit avec prudence pour éviter de perdre un quatrième pays après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

‘’Lors du dernier sommet, la CEDEAO a pris trois décisions sur la Guinée. La première décision, c’est d’inviter les autorités à continuer à fournir des efforts pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est-à-dire une forme non contraignante’’, indique l’ancien ministre Marc Yombouno.

Deuxièmement, poursuit-il, ‘’la CEDAO demande à tous les partenaires techniques et financiers de la Guinée de mobiliser des fonds pour accompagner le retour à l’ordre constitutionnel, le financement du chronogramme. Est-ce que la CEDEAO a dit ça après la mise en place de ce chronogramme ? Pourquoi attendre trois ans pour inviter les partenaires alors que c’est l’État, selon la CEDEAO, qui s’était engagé ?’’

‘’Troisième décision, ils vont envoyer le chef d’État une mission en Guinée pour rencontrer le gouvernement et les acteurs sociopolitiques. Est-ce qu’ils vont le faire ? Il y a eu combien de mission de la CEDEAO à Conakry dont les acteurs sociopolitiques n’ont pas été rencontrés. Mais qu’à cela ne tienne, la CEDEAO est confrontée à plusieurs problèmes. Le Mali, le Niger et le Burkina ont quitté. Ils ont peur qu’un autre pays s’ajoute’’, assure ce cadre de l’ancien parti au pouvoir.

Il estime que ‘’la CEDEAO est en déphasage par rapport au point de vue et à la vision du peuple. Ce que le peuple de Guinée veut, la CEDEAO ne veut pas de cela. Mais elle oublie la maturité politique de la Guinée, des citoyens guinéens. Nous sommes souverains. Rien ne peut effrayer le peuple de Guinée’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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