Le camp d’Alpha Condé soutient mordicus que les militaires au pouvoir ne peuvent pas développer Guinée. Le RPG Arc-en-ciel estime que le progrès d’un pays repose sur des institutions légales et légitimes.

“Prenez le cas du Sénégal à côté de nous. Avant l’arrivée des Sonko au pouvoir, qu’est-ce qu’il n’y a pas eu ? Dakar était à feu et à sang. Mais la crise a été résolue par la loi. Certains même disaient qu’il devait y avoir beaucoup d’États au Sénégal, mais il n’y en a pas eu. Parce que là-bas, les gens respectent les règles. La loi a tout réglé. Nous ne le disons pas parce que nous sommes au RPG. Ce sont des comportements citoyens que nous devons avoir. Ce n’est pas contre Mamadi Doumbouya, ce n’est pas contre qui que ce soit. Mais tant que nous ne respecterons pas la loi pour régler les faits, on ne pourra pas construire un État”, assure l’ancien ministre Marc Yombouno.

“Le Professeur avait dit qu’il n’avait pas trouvé un État. Et si nous sommes à 11 ans, avec une certaine stabilité, et qu’on revienne encore, est-ce qu’aujourd’hui, il n’y a pas des détournements ? Est-ce qu’aujourd’hui, il n’y a pas de gabegie ? Est-ce qu’aujourd’hui, il n’y a pas de personnalisation du pouvoir ? Est-ce que les administrateurs ne sont pas en campagne un peu partout ?”, se demande ce cadre du RPG Arc-en-ciel.

Avant de poursuivre : “Je me dis que ce n’est pas la faute de Mamadi. Aujourd’hui, ce sont toutes les institutions de justice et autres qui doivent sévir contre ce qui se passe. Dans un État, ce n’est pas Mamadi qui doit corriger ça. Ce sont les institutions qui doivent réaliser leur rôle. C’est comme ça qu’un État grandit”.

Ce proche d’Alpha Condé estime que “si on résume, même si c’est un poussin qui meurt à Guéckédou, on dit que c’est le président de la République alors que là où le poussin est mort, il y a un chef de quartier. C’est cette idée qu’on doit avoir. Tout ce qui se passe aujourd’hui, on a des institutions qui doivent sévir et rendre compte, pas à Mamadi, peut-être à certains ministères, jusqu’au niveau du président”.

Donc, tranche l’ex-ministre Yombouno, “qu’on ne dise plus qu’Alpha Codé a fait ça, c’est pourquoi on l’a enlevé. Non, il y avait autre chose et vous connaissez”.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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