Le RPG s’oppose à toute candidature du chef de la junte : ‘’la charte de la transition dit que Mamadi ne peut pas être candidat aux élections’’
L’ancien parti au pouvoir ne rate pas d’occasions pour peindre en noir la gouvernance du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD). Plus de trois ans après la chute d’Alpha condé, le RPG Arc-en-ciel se dit inquiet par la situation du pays.
‘’Dire qu’il n’y a pas de loi qui puisse empêcher la junte militaire de se présenter aux élections, c’est une contradiction qui est créée par eux-mêmes. Quand une junte prend le pouvoir, la première chose, c’est de dire que la constitution est dissoute. Mais quand la constitution est dissoute, elle est remplacée par une charte de la transition. Cette charte de la transition a une valeur de loi pendant toute la durée de la transition. Et c’est cette charte qui dit que ni Mamadi, ni aucun membre du CNRD, ni aucun membre du gouvernement ou du CNT ne peut être candidat aux élections’’, rappelle l’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko.
Et de poursuivre : ‘’Ils sont allés jusqu’à dire, en accord avec la Cedeao parce que nous n’avons pas été consultés, qu’ils ont fait leur propre loi et que même une heure ne sera pas rajoutée aux 24 mois. Ce n’est pas nous qui l’avons dit, ce sont eux’’.
Donc, insiste le cadre du RPG Arc-en-ciel, ‘’si quelqu’un dit aujourd’hui qu’il n’y a aucun texte de loi qui les empêche d’être candidats aux élections, ça veut dire que la constitution dissoute n’existe pas ; que la charte de la transition n’existe pas. Où on peut voir une communauté qui n’a pas de loi ? Quand il y a une communauté où il n’y a pas de loi, il faut avoir peur. Quand il n’y a pas de constitution, il n’y a pas de charte de la transition, c’est la loi de la jungle. C’est pourquoi, il y a des arrestations clandestines, des kidnappings et des morts. Et cela, c’est au vu et au su de la communauté nationale et internationale’’.
Il fait remarquer que ‘’nous avons des chefs religieux ici, de grands hommes de droit, des organisations de droits de l’homme dans ce pays. Nous avons des donneurs de leçons, les occidentaux. Ils sont tous présents en Guinée à travers les différentes formes d’associations et d’organisations. Ils sont tous présents. Ils ne parlent pas de ce qui arrange la Guinée. C’est pourquoi, nous disons que la solution à nos problèmes se trouve dans nos propres mains’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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