Le secrétaire aux affaires religieuses sur le Hajj : ‘’les gens pensent qu’on va à la Mecque comme si on allait à Paris’’
Le ministre secrétaire général des affaires religieuses se réjouit des avancées dans l’organisation du pèlerinage des fidèles musulmans guinéens. Elhadj Karamo Diawara affirme que la digitalisation et la proximité de logement des pèlerins auprès des deux Saintes mosquées continuent des progrès majeurs.
‘’Avant l’arrivée du général Mamadi Doumbouya au pouvoir, la Guinée était logée très loin de la Kaaba. L’objectif des pèlerins guinéens, c’est d’aller adorer Dieu. Ils ne vont pas à la Mecque pour faire le tourisme. Donc, il faut leur permettre de prier dans les deux Saintes mosquées’’, indique le ministre secrétaire général des affaires religieuses.
Selon lui, ‘’là où nous logeons actuellement, c’était réserver uniquement aux officiels. Et le président de la République m’a instruit de faire en sorte que tous les pèlerins guinéens soient traités au même pied d’égalité. Ils logent tous ensemble. Il n’y a pas un pays africain qui est aujourd’hui plus proche de la Kaaba que la Guinée auprès. Les bus qui transportent les pèlerins sont de grand standing. Nous utilisons les mêmes bus que les invités du roi’’.
Pour Elhadj Karamo Diawara, les difficultés liées au pèlerinage des guinéens sont liées à l’incompréhension.
‘’Aujourd’hui, à Mina, c’est une seule toilette qui est réservée pour 100 pèlerins. Mais lorsque les pèlerins guinéens arrivent là-bas, ils vont dire que le secrétariat a fait un mauvais choix. Ils pensent que c’est un cas particulier à la Guinée. Donc, l’insuffisance des toilettes, la distance entre les lieux et la nature des aliments, tout cela est géré par les autorités saoudiennes’’.
Et, souligne-t-il, ‘’si vous voyez que les autorités saoudiennes exigent que la restauration se fasse par des restaurateurs qui sont là-bas, c’est en tenant compte de certains aspects. Parce que certains aliments de chez nous, comme le soumbara, quand vous mangez ça, vous avez besoin d’aller rapidement aux toilettes. Donc, il faut tenir compte de la nature des aliments’’.
Aussi, poursuit le ministre Diawara, ‘’il faut tenir compte de l’âge. C’est-à-dire, il faut décourager l’enregistrement des personnes trop âgées. Parce que les gens pensent qu’on va à la Mecque comme si on allait à Paris ou faire des hôtels 5 étoiles’’.
L’autre difficulté, ajoute-t-il dans l’émission On fait le point, ‘’c’est qu’actuellement, la Guinée envoie 10 000 pèlerins, mais lorsqu’on envoyait 8 000 l’offre était inférieure à la demande. Actuellement, nous envoyons 10 000 pèlerins contre 16 000 postulants’’.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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