[dropcap]L[/dropcap]e sénateur français Jean-Yves Leconte remet en cause la victoire d’Alpha Condé à l’élection présidentielle du 18 octobre. Jean-Yves Leconte rappelle que l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) s’était dotée d’un système lui permettant de compiler les résultats du scrutin en temps réel.

‘’Ousmane Gaoual Diallo avait mis en place, pour l’UFDG, une organisation et un système de suivi des bureaux de vote capables de suivre le déroulement du scrutin de manière indépendante de la CENI’’, indique le sénateur français dans un entretien avec Tribune Ouest.

Et de souligner : ‘’Je ne sais si Ousmane et l’UFDG seraient aujourd’hui en mesure d’administrer la preuve des fraudes. Mais il faut constater que lui et l’UFDG sont, depuis l’élection présidentielle, empêchés d’agir. Il [Gaoual] est en prison, en détention préventive sans avoir pu échanger avec un juge depuis 6 mois et le siège du parti, gardé par les forces de l’ordre, n’est pas accessible. Tout ceci pèse sur la crédibilité du scrutin’’.

Jean-Yves Leconte estime qu’il faut prendre des sanctions contre le régime en place. ‘’Il ne faut pas désespérer qu’Alpha Condé change et en vienne à de meilleures dispositions pour réformer vraiment sa gouvernance et rendre le système plus vertueux avec de véritables contre- pouvoirs. Mais si cette voie n’est pas suivie et que le régime d’Alpha Condé continue d’osciller entre répression et prédation alors oui, il faut des sanctions’’, croit-il dur comme fer.

Il affirme qu’au regard de la double nationalité d’un certain nombre d’acteurs, des juridictions étrangères ‘’pourront être saisies dans de nombreux cas s’il y a, par exemple, traitement inhumain et dégradant ou corruption. Il n’y aura pas d’impunité’’.

Le sénateur Leconte prévient Alpha Condé que contrairement aux régimes de Sékou Touré ou de Lansana Conté, ‘’l’information, aujourd’hui, circule sans limite, quoi qu’on veuille’’.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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