Considéré comme l’un des atouts de la Guinée pour la candidature à l’organisation de la CAN 2019, le stade Saifoulaye Diallo de Labé est dans un état lamentable. Joyau au moment de son inauguration en 1998, ce stade est de nos jours laissé à l’abandon total. La poussière remplace les gazons. Aboubacar Diakhaby, membre de la ligue régionale de Labé pointe du doigt accusateur sur les gérants du stade.
Pour la petite histoire, c’est en 1996 que l’Etat a accordé la construction du stade Saifoulaye Diallo et son inauguration a été faite en 1998. Depuis cette date, le stade a accueilli plusieurs matchs internationaux notamment la rencontre entre la Guinée et le Togo. Mieux, le stade a abrité la coupe africaine militaire remportée à l’époque par l’Egypte. Le Fello Star de Labé, nous apprend-t-on, a joué un match international contre une équipe gambienne à l’occasion de la coupe africaine des clubs.
Aboubacar Diakhaby, estime que le stade est complètement dégradé et il faut tout reprendre à zéro. « Les toilettes, les infrastructures, les clôtures, les panneaux publicitaires, la grille de protection, les meubles, tout est dégradé. Il faut pratiquement tout reprendre à Zéro. A l’heure de jeu, c’est la poussière qui étouffe les gens. On ne peut même pas y respirer. C’est extraordinaire » a-t-il déploré.
Le ministère de la jeunesse et des sports est-il au courant de la dégradation poussée du stade régional de Labé. Affirmatif, répond M. Diakhaby répond qui ajoute: «Il y a eu beaucoup de missions du ministère qui sont venues relever les dégradations. Mais il n’y a pas eu de suite. Pratiquement c’est au vu et au su de tout le monde. Donc vraiment, il suffit d’un peu de volonté pour reprendre les choses en mains».
En Guinée, nous sommes prêts à construire mais il n’y a pas d’entretien, regrette Aboubacar Diakhaby. Tout est question d’entretien et de gestion, renchérir-t-il avant de révéler que le stade Saifoulaye de Labé n’est pratiquement pas géré. Depuis toujours, dit-il, c’est une infrastructure qui a été financée par le ministère de la jeunesse. Mais malheureusement la gestion n’a pas suivi. A un moment donné, le Fello star de Labé (Club local de la ligue 1, Ndlr) gérait le stade. Par la suite, la gestion lui a été retirée et le stade est resté à l’abandon.
A Labé les terrains de proximité sont presqu’inexistants. Ce qui fait tous les jeunes passionnés de football s’entrainent au Stade Saifoulaye qui du moins n’est pas une infrastructure qui a été construite pour des entrainements, c’est tout juste pour des matchs, indique Aboubacar Diakhaby.
En réalité, ce stade répond aux normes internationales. En le restaurant et en le reconstruisant, il pourra abriter des compétitions africaines. C’est pourquoi M. Diakhaby lance un appel aux bonnes volontés, surtout à l’Etat guinéen de prendre toutes les mesures pour reconstruire ce stade. Une reconstruction qui va dans l’intérêt du pays. Mais, il ne suffit pas non plus de reconstruire, il faut aussi entretenir et mettre un comité de gestion.
Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info
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