Réponse à l’ancien coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG
Il est des silences plus dignes que certains discours. Mais puisqu’il faut répondre à tant de duplicité, faisons-le sans détours.
Toi qui parles aujourd’hui de refondation et de tournant critique, tu oublies bien vite que le premier tournant dangereux, c’est celui que tu as toi-même pris en trahissant les règles du parti que tu prétends vouloir sauver. Il ne suffit pas de se draper dans de beaux mots pour masquer le fond : tu as fauté. Et au lieu de reconnaître ta faute, tu t’ériges en donneur de leçons, en prétendu réformateur, comme si l’on pouvait construire une maison sur les ruines de la loyauté.
Tu dénonces l’autoritarisme ? Ce n’est pas d’autoritarisme qu’il s’agit, mais de discipline et de respect de l’organisation. Chaque parti a des règles, et les transgresser en cachette tout en appelant ensuite à dialoguer relève de la plus cynique hypocrisie. Tu cries à la répression quand la sanction tombe, mais tu oublies de dire que tu as agi en solo, contre l’avis du collectif, violant les principes mêmes que tu dis vouloir défendre.
Tu dis vouloir restaurer la confiance entre la base et la direction. Mais quelle crédibilité as-tu, toi qui as sapé cette confiance par derrière ? On ne peut pas parler d’unité avec un couteau dans le dos du parti. Tu veux redonner au parti sa vocation démocratique ? Très bien. Commence par respecter ses instances, ses règles, ses choix collectifs. Ce n’est pas en lançant des campagnes de division camouflées en appels au dialogue que l’on défend la démocratie.
Tu parles de nos martyrs avec des trémolos dans la plume. As-tu seulement conscience de l’insulte que représente ton comportement vis-à-vis de ceux qui ont donné leur vie pour cette cause ? Ils n’ont pas été fauchés pour que quelques frustrés, en mal de reconnaissance, s’érigent en sauveurs autoproclamés du parti, pendant qu’ils sapent son unité de l’intérieur.
L’UFDG n’est pas parfaite. Mais elle n’est pas à vendre non plus. Et certainement pas à ceux qui, comme toi, veulent troquer leur loyauté contre un soupçon de notoriété médiatique. Ce n’est pas de réformateurs que nous manquons, c’est de militants sincères, engagés, et surtout cohérents.
Alors non, il ne s’agit pas de choisir entre fidélité et réforme. Il s’agit de choisir entre la loyauté lucide et la duplicité masquée. Tu as fait ton choix. Assume-le. Mais ne viens pas, en plus, donner des leçons à ceux qui tiennent encore debout, dignes et fidèles, pendant que d’autres cherchent à rallumer un feu qu’ils ont eux-mêmes contribué à éteindre.
On ne trahit pas la maison commune pour ensuite venir pleurer sur ses ruines en se prétendant architecte de la reconstruction.
Abdoul Karim Diallo, UFDG
Fidèle à l’engagement, ferme face à la trahison