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Le tribunal rejette la demande de mise en liberté d’une vingtaine de militaires

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[dropcap]L[/dropcap]a deuxième journée du procès d’une vingtaine de militaires s’est poursuivie, ce lundi 30 décembre, à Conakry. La demande de mise en liberté des prévenus, poursuivis pour des faits de complot, rébellion, détention illégale d’armes de guerre, association de malfaiteurs, a été rejetée à l’issue de plusieurs heures de débats.

Pour le deuxième acte de ce procès, c’est le capitaine Alkhaly Facinet Touré, en service au camp Alpha Yaya Diallo, qui était à la barre. Interpellé le 31 décembre 2018, le prévenu est poursuivi pour détention illégale d’arme de guerre. Interrogé, cet officier de l’armée a dit ne pas comprendre le motif de sa présence devant le tribunal militaire.

Selon son récit, il a été appelé par sa hiérarchie pour prendre part à une réunion. Une fois sur place, il lui a été ordonné de se mettre à la disposition de la police.  Affirmant avoir nié les faits à lui reprochés lors de l’interrogatoire, le capitaine Touré déclare qu’il a conduit au PM3 où il s’est séjourné pendant 3 mois et apprendra qu’il a été mis aux arrêts pour détention illégale d’armes, avant d’être placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

A la question du ministère public de savoir s’il était en possession d’une arme lors de son arrestation, l’accusé répond : ‘’Oui, je détiens une arme depuis 2012’’. Il nie avoir indiqué aux limiers que son arme n’est pas enregistrée.

Quand il lui est demandé si des instructions fermes n’ont pas été données aux militaires en 2010 de rendre les armes, le prévenu répond par l’affirmative. ‘’Oui. J’avais rendu mon arme. J’ai ensuite fait une demande de procuration à l’armurerie vu que c’est elle qui est censée en délivrer. Si l’armurerie nous donne une arme, ça veut dire qu’elle est autorisée’’, a-t-il dit pour assurer sa défense.

Ce mécanicien pilote assure qu’il s’est procuré de son arme lors d’une opération de ratissage le long des frontières guinéennes au moment de l’agression rebelle contre la Guinée en 2000. Le ministère public a souhaité la comparution du responsable de l’armurerie du camp Alpha Yaya Diallo.

La défense, prenant la parole, a soutenu que son client a été mis aux arrêts le 31 décembre 2018 pour des faits qui se sont déroulés en 2019. C’est une impossibilité absolue, a-t-elle fait remarquer, plaidant une liberté provisoire pour le capitaine Alkhaly Facinet Touré.

La partie civile a sollicité une liberté provisoire pour l’ensemble des prévenus dans le but de leur permettre de fêter la fin d’année auprès de leurs familles respectives. Là aussi, Le ministère public fera objection, en arguant que la requête n’est pas fondée.

‘’La mise en liberté d’Alkhaly Facinet Touré constituerait une entrave à la manifestation de la vérité. Parce que dans le dossier de la procédure, il fait état des témoins qui doivent être entendus. Et les autres accusés ne sont pas encore entendus. C’est pourquoi, nous avons rejeté cette demande’’, explique Me Lancé 3 Doumbouya.

‘’Ce sont des charges montées toutes pièces. Mais elles seront détruites une à une devant le tribunal militaire. Nos clients rejettent systématiquement les charges articulées contre eux et nous allons soutenir cette position. Nous allons persuader les magistrats’’, promet Me Salifou Béavogui du pool des avocats de la défense.

La requête a été rejetée, avant le renvoi du procès au 6 janvier prochain.

Boussouriou Doumba, pour VisionGuinee.Info

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