Plus de deux semaines après leur sortie massive pour se choisir des députés devant siéger au futur Parlement dont la mise en place est attendue depuis plusieurs années, les électeurs de la commune de Matoto en particulier et ceux du pays tout entier continuent d’observer une lenteur dans la centralisation des voix basée dans cette circonscription.
Une des raisons de ce retard s’explique par le climat de suspicion qui règne entre le parti au pouvoir (le RPG Arc-en-ciel) et l’Union des forces républicaines (UFR) de l’opposition au sein de la Commission administrative de centralisation des voix de cette plus grande circonscription du pays. C’est pour donc faire taire cette cacophonie, la Commission électorale nationale indépendante vient de donner un magistrat comme superviseur pour les activités de totalisation des suffrages. Une désignation dénoncée par l’opposition ‘’républicaine’’ qui menace d’ailleurs de faire appel à ses représentants si la loi électorale n’est pas respectée en ce sens.
Dans une déclaration qu’il a faite récemment, le président de l’UFR, Sidya Touré a indiqué qu’il s’agit là, de la violation de l’Article de 85 de la Constitution guinéenne. Et au long de leurs sermons livrés ce mardi à l’occasion de la célébration de l’Aid-El-Kébir, les imams du pays ont fait une invite aux acteurs politiques impliqués dans ce processus à un sens élevé de responsabilité en trouvant un compromis aux bisbilles qui opposent depuis la tenue de ces consultations, le pouvoir de Conakry et son opposition. Des prêches qui se tiennent à un moment où le climat politique reste quelque peu tendu autour des derniers résultats des législatives du 28 septembre passé et qui peinent à être publiés.
Mariam CISSE, pour VisionGuinee.Info