Les électeurs guinéens lésés dans le fichier électoral reconfortés par la mission d’observation l’Union Européenne en Guinée qui, dans un communiqué rendu public ce mardi 17 septembre a souligné des manquements qui pourraient affectés le processus électoral.
Si par les différentes sorties médiatiques, certes rares ces derniers temps, la CENI rassurait les partis politiques et les populations sur la prise en compte des différentes inquiétudes, sur le terrain le constat est tout autre. D’où le rappel à l’ordre de la MOE UE à la CENI. Dans son communiqué, la mission d’observation électorale de l’Union européenne constate que de nombreuses imperfections n’ont pas permis à ses observateurs d’apprécier pleinement la qualité du travail réalisé par l’administration électorale. ‘’ Les étapes fondamentales qui doivent conduire à la ténue d’une élection libre, crédible et transparente notamment l’assainissement du fichier électoral, l’annonce de la cartographie des bureaux de vote sur toutes l’étendue du territoire et surtout à deux (2) semaines de la date du 24 septembre 2013 et les modalités de distribution des cartes électeurs’’.
Rencontré après la publication du communiqué de presse l’Union européenne, ce citoyen s’interroge. ‘’Je me demande pourquoi certains cadres guinéens sont experts en mensonges et malhonnêteté? A mon avis la CENI appliquer le contenu de l’accord politique global le 3 juillet dernier’’. Plus loin, ce citoyen appelle les commissaires électoraux à agir en toute responsabilité.
Interrogés sur une éventuelle reprise des manifestations pacifiques par l’opposition républicaine, des habitants de Conakry affirment ne plus vouloir plus revenir à la case de départ. Nos interlocuteurs privilégient le dialogue afin de préserver la paix dans la cité.
Selon un analyste politique, le communiqué de la mission d’observation de l’UE est un coup dûr pour la CENI. Mardi, le directeur de la communication de la CENI, Alpha Yéro Condé a estimé à plus de 72.000 électeurs concernés par les irrégularités dansle fichier électoral. ‘’Nous avons réduit au minimum, mais ce sont des erreurs qu’il faut corriger parce que ce sont des citoyens qui doivent jouir de leur droit constitutionnel’’, a-t-il laissé entendre.
Boubacar Sidy BAH, pour VisionGuinee.Info
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