[dropcap]C’[/dropcap]est un secret de polichinelle. Le divorce est consommé entre Samba Héri Camara et les populations de Lélouma. Il lui est reproché de tirer sur la fibre éthnique pour opposer les populations de sa localité. Lundi dernier, malgré l’interdiction d’une manifestation pour réclamer le départ pur et simple du préfet de Lélouma, les populations se sont retrouvées à la place des martyrs de cette ville située à une soixantaine de kilomètres de Labé.
Un important dispositif de sécurité a été déployé lundi pour contrer les manifestants. ‘’Depuis son arrivée, le préfet Samba Héri Camara prône l’ethnocentrisme et la division. Il est responsable de tous les conflits à Lélouma’’, confie l’un des manifestants, contacté par nos soins. Dispersés à coups de gaz lacrymogènes, ils ont répliqué par des jets de pierres. Bilan, une vingtaine de blessés, selon de sources fiables.
Sur place, une caméra du reporter de la chaîne privée Espace TV a été confisquée pendant près d’une heure par les gendarmes. Des sources concordantes rapportent à VisionGuinee, qu’un autre journaliste de la radio GPP Fm, basée à Labé a été violentée.
Pour calmer les esprits, le gouverneur de Labé, Sadou Keita, venu en sapeur-pompier, est rentré à Labé avec le très controversé préfet Samba Héri Camara.
Aux dernières nouvelles, les deux personnalités ont été convoquées à Conakry pour d’amples explications au ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Samba Héri Camara bénéficiera-t-il à nouveau de la confiance du ministre Alhassane Condé pour être maintenu à son poste? La réponse dans les prochaines heures.
Salim Bayo, pour VisionGuinee.Info